Les amoureux du ballon rond ont hâte de vivre le Mondial. Les Brésiliens et Croates auront le grand honneur d'annoncer la couleur d'un Mondial qui se déroulera de surcroît, au pays du foot, dans un contexte assez particulier. Demain, c'est le début officiel de la Coupe du monde qui entamera la compétition à Sao Paulo avec le match d'ouverture Brésil-Croatie. Brésiliens et Croates auront ainsi le grand honneur d'annoncer la couleur d'un Mondial au cours duquel 32 nations tenteront à leur tour d'entrée dans l'histoire du sport le plus prisé au monde, et qui se déroulera de surcroît dans un pays où le ballon rond a de tous temps provoqué des passions, presque sans pareilles. Le Brésil qui s'apprête à accueillir une Coupe du monde pour la deuxième fois de son histoire, garde à ce jour en mémoire ce Mondial 1950, et au terme duquel les Auriverde avaient perdu chez eux à Maracaña même, cette finale que l'Uruguay avait à l'époque fait un drame national, qu'elle devienne un sans précédent au pays de la samba. 64 ans après avoir organisé chez lui une phase finale de Coupe du monde, le Brésil du XXIe siècle, se voit aujourd'hui accorder un autre grand privilège d'accueillir à partir de demain, et pendant tout un mois, un événement planétaire qui n'a pas son pareil pour provoquer un engouement populaire aux quatre coins de la planète. La mondialisation du football dont les premiers jalons avaient vu le jour en 1930, a pris aujourd'hui une telle envergure que le monde d'aujourd'hui ne saurait rester indifférent à ce qui va se produire à partir de ce jeudi 12 juin 2014 dans un pays où le ballon rond est toujours vécu comme une véritable religion. Il n'en demeure pas moins qu'au Brésil, si ce pays d'Amérique du Sud détient à ce jour le record du nombre de coupes du monde remportées, et dont le trophée mondial remonte tout de même à 2002, ce Mondial 2014 intervient au moment où beaucoup de Brésiliens crient leur colère contre la mal-vie. Malgré la passion qu'il voue sans limite, au football qui a toujours enfanté des footballeurs d'exception, à l'image d'un Pelé dont le seul nom provoquait à lui seul, à une certaine époque, aujourd'hui révolue, un engouement sans pareil dans le monde, le peuple brésilien vit actuellement une situation sociale sans précédent. Pour preuve, alors que le Mondial tant attendu par des milliards d'âmes, et qui s'apprête à effectuer demain son baptême du feu au pays des Cariocas, la planète foot et le Brésil retiennent leur souffle à cause d'une rue brésilienne plus que jamais décidée à battre le pavé. Il est vrai que la mondialisation de la misère et de la pauvreté à très grande échelle, ne saurait être occultée par les grands de ce monde où le fossé continue de se creuser chaque jour plus entre les pauvres et les riches. Mais le football a cette particularité de réunir sous sa bannière, toutes les races du monde, l'espace d'un Mondial. La magie du football est sans pareille, notamment dans le pays le plus grand et le plus peuplé d'un continent qui respire le ballon rond comme cette drogue que les fameuses favelas «pacifiées» le temps du Mondial brésilien, ne sauraient occulter pour rien au monde. Le monde 2014 réunit à partir de demain au Brésil, 32 pays que le monde entier ne manquera pas de suivre, à partir de cette ville brésilienne de Sao Paulo, celle là même qui avait enfanté un autre très grand champion, le défunt Ayerton Senna, le très regretté ex-roi de la Formule 1. N'est-ce pas enfin, le non moins célèbre ex-numéro 1 du tennis mondial, en l'occurrence le prestigieux Gustavo Kuerten, qui disait au cours du dernier Rolland Garros, et à la veille du Mondial 2014, qu'au Brésil que l'on soit riche ou pauvre, le pays s'apprête à vivre un événement sportif très riche en faits de toutes sortes cet été. Les caméras du monde entier sont désormais braquées sur tout ce qui touche de près ou de loin le Mondial de toutes les contestations. Mais dans 24h, c'est avant tout le jour J tant attendu par toute la planète du football.