Ce dialogue vise à trouver une solution «définitive» à la crise que connaissent les régions nord du Mali L'Algérie qui partage une longue frontière avec le Mali a toujours travaillé à la stabilité de ce pays voisin. Sous la médiation de l'Algérie, et après plusieurs semaines de dialogue, les trois principaux mouvements targuis en conflit dans le nord du Mali ont signé, avant-hier soir, à la résidence d'Etat Djenane El Mithak sur les hauteurs d'El Biar, la Déclaration d'Alger, en présence du chef de la diplomatie algérienne. A travers cette déclaration, le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ont réaffirmé leur volonté d'oeuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue inter-malien «inclusif». Ce dialogue vise, est-il indiqué, à trouver une solution «définitive» à la crise que connaissent les régions nord du Mali par «la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali». La Déclaration d'Alger a été signée en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et de l'ambassadeur d'Algérie au Mali. Dans des propos à la presse, au terme de la signature du document, le secrétaire général du Mnla, Bilal Agh Chérif, a indiqué que «les consultations que nous avons menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien». Il a exprimé son espoir que le contenu de la «Déclaration d'Alger» soit pris en compte comme une plate-forme «très solide» permettant de mettre fin, notamment aux souffrances et aux peines de la population du Nord Mali. Il a ajouté qu'il plaçait «beaucoup» d'espoir dans les futures rencontres qui se dérouleront en Algérie, car elles pourront induire un déclic servant à résoudre la crise au Nord Mali, soulignant que la résolution de la crise dans cette région aboutirait à l'installation de la paix et de la stabilité au Sahel. Pour lui, la résolution de la crise au Nord Mali est une des étapes pour le règlement de la question de l'instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel. Pour la diplomatie algérienne qui s'en est félicitée, l'adoption de la Déclaration d'Alger s'inscrit dans «l'esprit» des consultations exploratoires engagées par l'Algérie pour réunir les conditions de «succès» d'un dialogue inter-malien «inclusif». Encouragée par cette dynamique, l'Algérie entend poursuivre, dans le cadre des mécanismes appropriés et de rencontres régulières, son accompagnement aux mouvements du nord du Mali en vue de parachever, avant le lancement du dialogue inter-malien inclusif, le processus de rapprochement et d'harmonisation de leurs positions aux négociations. Alors qu'elle s'apprête à accueillir, dans la même foulée, la 4e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord Mali et la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien, l'Algérie a réitéré son engagement «sincère» et «résolu» de demeurer aux côtés du Mali «frère» pour l'aider à trouver une issue «définitive à la crise qui affecte le nord du pays, souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères.