Benzema représente le nouveau leader des Bleus L'heure de vérité a sonné pour Didier Deschamps et ses troupes, les yeux rivés sur ce rendez-vous censé donner le ton pour la suite du tournoi dans un groupe «E» largement à leur portée (avec la Suisse et l'Equateur). Quatre ans après le fiasco sud-africain, l'équipe de France, orpheline de Franck Ribéry et particulièrement rajeunie, débute une énième opération reconquête au Brésil en affrontant le Honduras pour son premier match dans le Mondial 2014, aujourd'hui à Porto Alegre à 20h. L'heure de vérité a sonné pour Didier Deschamps et ses troupes, les yeux rivés sur ce rendez-vous censé donner le ton pour la suite du tournoi dans un groupe «E» largement à leur portée (avec la Suisse et l'Equateur). Il s'agit désormais d'en rester digne et de ne pas dilapider l'espoir qu'a fait naître cet exploit après des années de vaches maigres, si l'on excepte la parenthèse enchantée du Mondial 2006 et cette finale perdue aux tirs au but par la bande à Zidane contre l'Italie. Deschamps s'est, lui, bien gardé d'évoquer un tel horizon, bien conscient de l'impossibilité d'évaluer à sa juste mesure le potentiel d'une formation qui ne possède plus d'individualités de niveau mondial. Franck Ribéry, désigné joueur de l'année 2013 par l'UEFA et troisième dans la course au Ballon d'or, était le seul à pouvoir porter cette étiquette. Mais le joueur du Bayern Munich a déclaré forfait pour une lombalgie, objet d'une petite polémique entre l'encadrement médical des Bleus et celui du grand club bavarois. Toute la pression repose maintenant sur les épaules de Karim Benzema, au sortir d'une saison pleine avec le Real Madrid ponctuée par une victoire en Ligue des champions. Pour l'occasion, il devrait être associé en attaque à Olivier Giroud, une semaine après la démonstration réussie lors du dernier amical de la préparation face à la Jamaïque (8-0). Cette équipe de France, invaincue depuis le barrage retour, est certes sans génie particulier, mais peut quand même compter sur l'expertise de Deschamps, dépositaire de la fameuse «culture de la gagne» qui a porté les Bleus au sommet du football mondial. A deux ans de l'Euro 2016 organisé en France, il a eu le mérite d'ouvrir son groupe à la fine fleur de la «génération 93», championne du monde U20 en 2013 en Turquie. Deux d'entre eux, Raphaël Varane et Paul Pogba, vont ainsi aborder la compétition dans la peau de titulaires. Deschamps a toujours répété qu'il était hors de question de «galvauder une Coupe du monde» mais le Championnat d'Europe, pour lequel il est assuré d'être encore à la tête des Bleus est forcément dans un coin de sa tête. En attendant, il faudra savoir maîtriser l'engagement et l'agressivité du Honduras qui a effrayé l'Angleterre (0-0), le 8 juin en amical. Une tâche a priori à la portée des Français bien que les Latino-Américains émargent à la 33e place du classement FIFA (la France est 17e). A moins que l'inexpérience des Tricolores (26 ans et demi de moyenne d'âge, trois joueurs seulement au-dessus de 50 sélections) ne leur joue des tours. Un scénario catastrophe que personne n'ose envisager.