L'année scolaire s'achève comme elle a commencé, par la protestation. C'est l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) qui va se mobiliser aujourd'hui dans les 48 wilayas du pays pour observer un sit-in devant les directions de l'éducation de wilayas. La raison? Appeler la tutelle à respecter ses engagements. «La mobilisation d'aujourd'hui a pour but d'interpeller la ministre de l'Education à appliquer les PV signés en février dernier par les syndicats, le ministère et la Fonction publique», a déclaré, hier, à L'Expression, le chargé de communication de l'Unpef, Messaoud Amraoui. Pour la wilaya d'Alger, le sit-in aura lieu, selon M.Amraoui, devant la direction de l'éducation de Chéraga. Il est aussi question, ajoute notre interlocuteur de «revendiquer de nombreux dossiers qui ont été discutés avec la tutelle et validés par le Premier ministère qui a donné les instructions à la Fonction publique d'exécuter, seulement celles-ci demeurent suspendues à ce jour». Pour ce qui est des principales revendications du syndicat, M.Amraoui a cité l'intégration de certains corps du secteur de l'éducation, la révision du statut particulier, l'amélioration des conditions des corps communs et l'intégration des professionnels et des agents de sécurité activant dans le secteur, la prise en charge des enseignants, ainsi que des encadreurs et des pédagogues qui travaillent dans le secteur. Il a également évoqué l'intégration de tous les professeurs qui ont reçu une formation dans le cadre d'une convention signée entre les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur. Interrogé sur la satisfaction des doléances des enseignants de la wilaya de Naâma affiliés à l'Unpef, M.Amraoui a déploré le fait que l'opération n'ait pas été généralisée sur toutes les wilayas du pays. «Il n'y a qu'une seule loi applicable sur toutes les wilayas.» «Je ne comprends pas comment appliquer une loi sur une wilaya et ne pas la généraliser sur les autres?», s'est-il interrogé. Concernant le rassemblement national du 19 juin prochain, la même source a indiqué qu'après leur avoir refusé la salle Atlas pour maintenir leur rassemblement, «on a opté pour faire le rassemblement devant le ministère de l'Education». Le syndicat a choisi de maintenir les rassemblements après les examens pour ne pas lui coller l'étiquette de perturbateur comme cela a été le cas durant l'année scolaire. «On a choisi cette date pour ne pas perturber les élèves durant la période des examens et assurer son bon déroulement», a précisé M.Amraoui. Pour conclure, le syndicat a jugé que la période estivale est le meilleur moment pour faire rappeler à la tutelle ses engagements et faire éviter à la ministre de gérer une crise dès la rentrée scolaire.