Le secrétaire national du FFS Le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, a reçu hier, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Betatache, dans le cadre des consultations autour de la révision constitutionnelle. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, M.Betatache a affirmé que sa présence à la présidence de la République n'avait nullement pour objectif de débattre de la révision de la Constitution. «On n'a pas évoqué ce point précis», a-t-il indiqué, soulignant que sa présence «n'avait aucunement pour but de soutenir ou pérenniser le pouvoir en place». Il a toutefois précisé que sa présence à la présidence de la République avait pour objectif d'expliquer les efforts du FFS pour arriver à un «consensus politique national qui permet de faire sortir l'Algérie de la crise et d'ouvrir de nouveaux horizons aux Algériens». Dans sa déclaration, le FFS a expliqué que la première raison invoquée par la direction nationale du FFS lors de sa rencontre est la volonté de dialogue qui a toujours animé le Parti de Hocine Aït Ahmed depuis la création du FFS en 1963. Le FFS indique aussi que l'objectif de cette action est de réaliser un consensus national entre les acteurs politiques, du pouvoir, de l'opposition et de la société civile, un consensus qui permette de faire ensemble le bon diagnostic de la crise et de préconiser les mesures appropriées sur le plan constitutionnel, institutionnel, du développement économique et du progrès social, à même d'assurer la paix, la stabilité et la prospérité de notre peuple. Troisième raison, indiquée par la direction du parti de Batatache est le devoir patriotique de témoigner et d'alerter le pouvoir sur le danger que court le pays pour son unité, son intégrité territoriale, sa sécurité, ses ressources et l'avenir des futures générations. Enfin, la quatrième raison de la participation du parti de Betatache est la fidélité au juste combat historique du président du FFS, Hocine Aït Ahmed, de construire une Algérie libre et démocratique, en restituant au peuple algérien son droit à l'autodétermination, celui de choisir démocratiquement les institutions de son choix, ainsi que les femmes et les hommes appelés à le représenter. Le FFS a tenté d'évoquer le projet de Constitution proposé en 1963 pour créer une Assemblée constituante. L'objectif demeure et reste à concrétiser car le système qui s'est construit depuis 5O ans sur des fondations non légitimées par le peuple se trouve confronté à des contestations internes et menacé dans sa sécurité par un environnement régional et international instable. Le FFS a souhaité que cette démarche ne soit pas interprétée comme une caution au processus de révision constitutionnelle engagé, ayant exprimé dès le départ que l'élaboration et l'adoption de la Constitution doivent émaner du peuple et de ses représentants légitimes, que toute approche dans ce domaine doit être concertée au préalable avec les acteurs politiques et ceux de la société civile pour espérer réaliser un consensus pour la rédaction d'une nouvelle Constitution et non pas au terme de ces consultations. Le FFS a enfin souhaité ne pas entrer en matière pour porter un jugement de valeur sur les révisions proposées pour la révision constitutionnelle.