Les supporters béjaouis ont célébré, durant toute la nuit de jeudi à vendredi, la qualification historique de notre Equipe nationale. L'Equipe nationale a enfin concrétisé, jeudi dernier au Brésil, son rêve d'accéder pour la première fois aux 8es de finale d'une Coupe du monde de football qui se tient au Brésil, la Mecque du football, en arrachant le nul contre la Russie (1-1). Au coup de sifflet final, à l'instar de leurs frères algériens des quatre coins du monde, des milliers de supporters béjaouis ont célébré, durant toute la nuit de jeudi à vendredi, la qualification historique de notre Equipe nationale. Des milliers, voire des dizaines de milliers de supporters ont convergé dans la nuit vers le chef-lieu de la wilaya, sous la surveillance d'un dispositif sécuritaire, qui était d'ailleurs salutaire en évitant des accidents inévitables. Béjaïa n'a vraiment pas dormi durant toute la nuit au son des tam-tams, des klaxons et de tous genres, de youyous des femmes, cris d'hystérie des jeunes, des «One, two, three, viva l'Algérie, Maak ya El Khedra diri hala... Les Algériens... Dzaïr Tricité...» les Béjaouis, pour la plupart enveloppés du drapeau algérien, fêtaient la victoire de leur équipe sur les trottoirs, benne de camion, fourgons, au volant de leur voiture ou encore en plein milieu de la route, ralentissant le trafic sur tous les axes de la ville. «C'est un moment immense, historique pour le peuple algérien, c'est comme une deuxième indépendance. Ces jeunes qui n'ont pas vécu les manifestations de l'indépendance peuvent avoir aujourd'hui une idée à travers ces manifestation à l'instar des manifestations de novembre 2009 après notre autre belle et historique qualification face à l'Egypte», s'enthousiasmait un septuagénaire qui était de la partie avec ses petites-enfants, tous coiffés d'un chapeau aux couleurs du drapeau algérien. Des disc-jockeys ont été installés dans chaque quartier ou la foule, souvent jeune ou en famille, s'est rassemblée pour se donner à coeur joie à la «fiesta» où des pétards et autres feux d'artifice étaient improvisés. A l'esplanade de la Maison de la culture, l'épicentre des manifestations étant donné le lieu préféré des Béjaouis pour suivre les matchs de la Coupe du monde sur un écran géant installé par Condor, la fête était à son paroxysme. La grande esplanade s'est avérée exiguë pour contenir une véritable masse humaine. La directrice de l'établissement, Mme Gaoua, s'est laissée emporter par l'ambiance en improvisant quelques déhanchés pour accompagner la foule en délire. Les festivités restaient cependant très encadrées par les agents de sécurité de la Maison de la culture, lesquels étaient épaulés par les policiers mobilisés en nombre pour la soirée. Des supporters se sont également rassemblés à la place du 1er-Novembre (ex-place Geydon) à la haute ville pour fêter la qualification des Fennecs. Les bateaux en quai et en rade n'étaient pas en reste, puisque ils ont été de la partie à l'aide de leurs sirènes qui rugissaient de loin... une nuit de folie, en somme, que la ville culturelle et historique de Yemma Gouraya, à l'instar de toutes les communes de la wilaya, a vécu la nuit de folie de jeudi à vendredi jusqu'au petit matin. Une ambiance que l'ex-capitale des Hammadites n'oubliera pas de sitôt.