L'héritière de Jean-Marie Le Pen, plus raciste que son père «On est Algérien ou on est français...» s'est emportée hier la présidente du Front national sur les ondes d'Europe 1. Les victoires de l'EN attisent les sentiments racistes et xénophobes. Les manifestations de joie des supporters de l'Equipe nationale de football ont donné l'occasion à une extrême droite revancharde d'exprimer sa haine des Algériens. Les propos sont extrêmement violents. Racistes. «Il faut choisir, être français ou être autre chose. On est algérien ou on est français. On est marocain ou on est français», s'est emporté hier la présidente du Front national sur les ondes d'Europe 1. L'héritière de Jean-Marie Le Pen qui a décidé de mettre sous surveillance les matchs de l'Algérie malgré son désintérêt pour le ballon rond fait dans la dramaturgie. «Ce qui m'importe plus, ce sont les conséquences des matchs joués par l'Algérie sur la situation de mes compatriotes» indique-t-elle. Puis elle prophétise: «Je remarque donc que nous allons aligner, pour une rencontre France-Algérie (possible en quarts de finale en cas de victoire des deux équipes en 8es, Ndlr), des dispositifs policiers aussi importants que pour un 14 Juillet.». «Il faut supprimer l'acquisition de la nationalité automatique au motif qu'on naisse sur le territoire français» a-t-elle fulminé. «C'est la démonstration de l'échec total de la politique de l'immigration dans notre pays, le refus exprimé par un certain nombre de binationaux de l'assimilation à laquelle je suis particulièrement attachée» a fait constater la patronne du parti d'extrême droite. Provoqués par des groupuscules qui ont infiltré les admirateurs des Fennecs, les incidents qui ont émaillé la célébration historique de cet événement sportif ont été pourtant jugés «résiduels». Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait condamné des «actes d'une poignée de casseurs isolés qui profitent de manifestations sportives pour gâcher des moments qui peuvent être festifs». Les propos de Marine Le Pen interviennent dans la foulée de la polémique suscitée par l'hypothétique participation de l'Armée algérienne à la célébration des festivités du 14 Juillet à Paris et d'une féroce campagneanti-algérienne aiguillonnée par deux figures parmi les plus en vue de son parti. «Cette présence militaire honteuse sur le sol français est une provocation indigne et le signe d'un très grand mépris pour tous les morts, disparus ou suppliciés, victimes de cette armée», ont déclaré Gilbert Collard (député du FN) et Louis Aliot son compagnon, vice-président du Front national. 23.000 Algériens sont tombés pour la France pendant le premier conflit mondial alors que Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, figure historique de la Révolution algérienne, héros de la bataille de Monte Cassino, livrée pour libérer la France de l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale du mois de janvier au mois de mai 1944 fut décoré par le général de Gaulle en personne. Pied de nez à l'histoire et à Marine Le Pen, les Algériens ont défilé sur les Champs Elysées et le drapeau national a flotté sur la plus belle avenue du monde le soir de la qualification des Verts aux 8es de finale de la Coupe du monde de football.