Comme il l'avait souhaité, et comme il l'avait demande aux Français, François Hollande et le PS ont réussi leur pari en obtenant dimanche, à l'issue du second tour des élections législatives marqué par la défaite de Ségolène Royal, la majorité absolue à l'Assemblée nationale, où le FN fait son retour malgré l'échec annoncé de Marine Le Pen. Comme il l'avait souhaité, et comme il l'avait demande aux Français, François Hollande et le PS ont réussi leur pari en obtenant dimanche, à l'issue du second tour des élections législatives marqué par la défaite de Ségolène Royal, la majorité absolue à l'Assemblée nationale, où le FN fait son retour malgré l'échec annoncé de Marine Le Pen. Le PS, qui n'avait obtenu la majorité absolue qu'à une seule reprise dans l'histoire de la Ve République, dans la foulée de la victoire historique de François Mitterrand en mai 1981, remporte, avec ses proches alliés, de 308 à 320 des 577 sièges, selon les dernières estimations des instituts de sondage. La majorité absolue est de 289 sièges. Comme attendu, le seul accroc à cette vague rose est venu de la gifle infligée à la candidate à la présidentielle de 2007 à La Rochelle, devenue une circonscription symbolique depuis le soutien de la Première dame Valérie Trierweiler au dissident PS Olivier Falorni. "Ca n'a pas arrangé les choses", a commenté la présidente de Poitou-Charentes. Celle qui rêvait de la présidence de l'Assemblée a assuré qu'elle continuerait à "peser sur les choix de la politique nationale" et n'a pas exclu de briguer la tête du PS à l'automne. Son rival, qui se revendiquait de la majorité présidentielle, a dit saluer la "victoire de la démocratie". Pour le reste, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura, comme il le souhaitait, les coudées franches pour conduire ses réformes sans même avoir besoin de l'appui des écologistes d'EELV qui, avec 20 députés selon trois instituts, pourra constituer pour la première fois un groupe parlementaire. Selon les estimations, cela ne sera pas le cas pour le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (10 à 13 sièges). Celui-ci a toutefois mis en garde le gouvernement en le sommant d'être "à la hauteur de l'attente" à gauche. Le PS obtient le "plus gros score qu'il ait jamais eu", s'est réjoui le député Bruno Le Roux, qui vise la présidence du groupe PS à l'Assemblée nationale. La première secrétaire Martine Aubry s'est réjouie d'une victoire qui "nous oblige et nous honore". Parmi les ministres candidats à ces élections, menacés de devoir quitter le gouvernement en cas de défaite, Aurélie Filippetti (Culture) gagne en Moselle, et Stéphane Le Foll (Agriculture) dans la Sarthe, dans l'ancienne circonscription de l'ex-Premier ministre François Fillon. Au gouvernement, alors que M. Ayrault et cinq des 24 ministres candidats ont été élus dès le premier tour, les autres étaient en ballottage favorable. L'UMP et ses alliés du Nouveau centre et du Parti radical, crédités de 221 à 231 sièges, perdent une centaine de députés par rapport à 2007. Si le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, est largement réélu à Meaux (Seine-et-Marne), l'ancienne ministre Nadine Morano est battue à Toul, en dépit de ses appels du pied pressants aux électeurs du FN. L'ex-ministre Xavier Bertrand l'emporte de justesse dans l'Aisne. Son ex-collègue, Michèle Alliot-Marie, figure du gaullisme, mord la poussière dans les Pyrénées-Atlantiques. Le président du Nouveau Centre et éphémère candidat à la présidentielle, Hervé Morin, est réélu dans l'Eure. Le Front national voit les portes du Palais-Bourbon s'ouvrir de nouveau pour la première fois depuis 1998 : il pourra compter sur 2 à 4 représentants, d'après les instituts. Premier d'entre eux, l'avocat Gilbert Collard est élu député du Gard. Il sera suivi par la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, à Carpentras. Mais ce retour est terni par la défaite de justesse mais retentissante de Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son adversaire socialiste, Philippe Kemel, a revendiqué sa victoire, peu après 20h00, avec "quelques voix d'avance". La présidente du FN demande le recomptage des bulletins, a annoncé son entourage. Le MoDem sera aussi présent, en conservant a priori deux sièges dans le nouvel hémicycle, dont celui de Jean Lassalle dans les Pyrénées-Atlantiques. Une page se tourne cependant avec la défaite de son chef, François Bayrou, qui connaît un deuxième revers du printemps après son modeste score de la présidentielle (9,1%) et voit son avenir politique s'assombrir. Selon les instituts, après neuf mois d'un marathon électoral débuté par les primaires socialistes, l'abstention bat un nouveau record avec environ 44%. En 2007, la participation avait été de 60,30%. Amère défaite pour Ségolène Royal à La Rochelle Ségolène Royal a essuyé, dimanche, une amère défaite lors du second tour des élections législatives dans la première circonscription de Charente-Maritime, où les électeurs lui ont préféré le dissident socialiste Olivier Falorni. Avec cet échec, Ségolène ne pourra prétendre au perchoir de l'Assemblée nationale. Deux sondages effectués entre les deux tours avaient donné Olivier Falorni largement vainqueur face à la présidente de la région Poitou-Charentes, pourtant arrivée en tête au premier tour avec 32,03% des voix contre 28,91% à son adversaire. Ségolène Royal a fait une déclaration après les résultats. "Le candidat qui vient d'être élu avec le soutien de l'UMP a permis à la droite de réussir son tir de barrage entre la candidate de la gauche et ce soir c'est, en effet, un député de droite qui est élu puisqu'il recueille plus de 75% de voix de droite et 25% de voix de gauche", a lancé la candidate soutenue par le PS sous les applaudissements. "Le résultat de ce soir est le résultat d'une trahison politique puisque la mobilisation de l'UMP a été associée à l'utilisation malhonnête de l'étiquette majorité présidentielle qui a trompé un certain nombre d'électeurs", a-t-elle ajouté. Olivier Falorni, exclu du PS pour avoir refusé de retirer sa candidature en faveur de Ségolène Royal, qu'il estimait être 'parachutée', avait reçu le soutien du président du Conseil général Dominique Bussereau (UMP). L'ancien secrétaire fédéral du Parti socialiste a indiqué qu'il souhaitait siéger dans la majorité présidentielle. "Je défendrai la politique de François Hollande que je soutiens depuis plus d'une dizaine d'années", a-t-il dit. Le retour du Front national à l'hémicycle sans Marine Le Pen Le scrutin est marqué par le retour historique de députés d'extrême droite dans l'hémicycle, 26 ans après le tournant de 1986 qui avait vu l'élection de 35 députés d'extrême droite. Le FN compte deux élus, Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse et l'avocat Gilbert Collard dans le Gard, qui s'assigne "une mission de casse-couilles démocratique". Jacques Bompard, président de la Ligue du Sud, un parti d'extrême droite implanté dans le Sud-Est, est élu dans la 4e circonscription du Vaucluse. Cette percée est toutefois ternie par la défaite de la présidente du FN Marine Le Pen, qui est battue de 118 voix par le candidat socialiste Philippe Kemel dans le Pas-de-Calais. La dirigeante d'extrême droite a demandé un recomptage des voix mais a salué "un énorme succès" pour son parti. "Une recomposition de la vie politique est en marche", a-t-elle dit. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen sera à 22 ans la benjamine des 577 élus du Palais-Bourbon. Le nombre de femmes en progression à l'Assemblée Le nombre de femmes élues lors des élections législatives des 10 et 17 juin est en nette progression et atteint un nombre record avec 155 députées sur 577, soit 26,86% des effectifs et elles se mettent sur les rangs pour présider l'Assemblée. La gauche, qui avait respecté la parité dans ses candidatures comme l'exige la loi, se taille la part du lion avec environ les deux tiers des effectifs féminins. Depuis 1945, date à laquelle les femmes peuvent voter en France, ce pourcentage, qui était alors de 6,13%, avait régulièrement baissé pour atteindre 1,69% en 1973. Il est passé de 5,49% en 1981 à 10,81% en 1997, 12,31% en 2002 et 18,54% en 2007. Elles étaient 107 lors de la dernière législature. L'exécutif souhaiterait qu'une femme soit élue le 26 juin à la présidence de l'Assemblée nationale, ce qui serait une première dans l'histoire de la République. Après la défaite de Ségolène Royal, il n'est pas exclu que Marylise Lebranchu, réélue dimanche, quitte son poste de ministre chargée de la Réforme de l'Etat pour briguer le "perchoir". Elisabeth Guigou, réélue dimanche, a dit lundi à mi-journée dans les couloirs du Palais-Bourbon qu'elle était "disponible" pour se porter candidate à la présidence de l'Assemblée mais que la décision devait être "prise collectivement" par le groupe PS qui doit se réunir demain jeudi. Le PS, qui n'avait obtenu la majorité absolue qu'à une seule reprise dans l'histoire de la Ve République, dans la foulée de la victoire historique de François Mitterrand en mai 1981, remporte, avec ses proches alliés, de 308 à 320 des 577 sièges, selon les dernières estimations des instituts de sondage. La majorité absolue est de 289 sièges. Comme attendu, le seul accroc à cette vague rose est venu de la gifle infligée à la candidate à la présidentielle de 2007 à La Rochelle, devenue une circonscription symbolique depuis le soutien de la Première dame Valérie Trierweiler au dissident PS Olivier Falorni. "Ca n'a pas arrangé les choses", a commenté la présidente de Poitou-Charentes. Celle qui rêvait de la présidence de l'Assemblée a assuré qu'elle continuerait à "peser sur les choix de la politique nationale" et n'a pas exclu de briguer la tête du PS à l'automne. Son rival, qui se revendiquait de la majorité présidentielle, a dit saluer la "victoire de la démocratie". Pour le reste, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura, comme il le souhaitait, les coudées franches pour conduire ses réformes sans même avoir besoin de l'appui des écologistes d'EELV qui, avec 20 députés selon trois instituts, pourra constituer pour la première fois un groupe parlementaire. Selon les estimations, cela ne sera pas le cas pour le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (10 à 13 sièges). Celui-ci a toutefois mis en garde le gouvernement en le sommant d'être "à la hauteur de l'attente" à gauche. Le PS obtient le "plus gros score qu'il ait jamais eu", s'est réjoui le député Bruno Le Roux, qui vise la présidence du groupe PS à l'Assemblée nationale. La première secrétaire Martine Aubry s'est réjouie d'une victoire qui "nous oblige et nous honore". Parmi les ministres candidats à ces élections, menacés de devoir quitter le gouvernement en cas de défaite, Aurélie Filippetti (Culture) gagne en Moselle, et Stéphane Le Foll (Agriculture) dans la Sarthe, dans l'ancienne circonscription de l'ex-Premier ministre François Fillon. Au gouvernement, alors que M. Ayrault et cinq des 24 ministres candidats ont été élus dès le premier tour, les autres étaient en ballottage favorable. L'UMP et ses alliés du Nouveau centre et du Parti radical, crédités de 221 à 231 sièges, perdent une centaine de députés par rapport à 2007. Si le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, est largement réélu à Meaux (Seine-et-Marne), l'ancienne ministre Nadine Morano est battue à Toul, en dépit de ses appels du pied pressants aux électeurs du FN. L'ex-ministre Xavier Bertrand l'emporte de justesse dans l'Aisne. Son ex-collègue, Michèle Alliot-Marie, figure du gaullisme, mord la poussière dans les Pyrénées-Atlantiques. Le président du Nouveau Centre et éphémère candidat à la présidentielle, Hervé Morin, est réélu dans l'Eure. Le Front national voit les portes du Palais-Bourbon s'ouvrir de nouveau pour la première fois depuis 1998 : il pourra compter sur 2 à 4 représentants, d'après les instituts. Premier d'entre eux, l'avocat Gilbert Collard est élu député du Gard. Il sera suivi par la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, à Carpentras. Mais ce retour est terni par la défaite de justesse mais retentissante de Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son adversaire socialiste, Philippe Kemel, a revendiqué sa victoire, peu après 20h00, avec "quelques voix d'avance". La présidente du FN demande le recomptage des bulletins, a annoncé son entourage. Le MoDem sera aussi présent, en conservant a priori deux sièges dans le nouvel hémicycle, dont celui de Jean Lassalle dans les Pyrénées-Atlantiques. Une page se tourne cependant avec la défaite de son chef, François Bayrou, qui connaît un deuxième revers du printemps après son modeste score de la présidentielle (9,1%) et voit son avenir politique s'assombrir. Selon les instituts, après neuf mois d'un marathon électoral débuté par les primaires socialistes, l'abstention bat un nouveau record avec environ 44%. En 2007, la participation avait été de 60,30%. Amère défaite pour Ségolène Royal à La Rochelle Ségolène Royal a essuyé, dimanche, une amère défaite lors du second tour des élections législatives dans la première circonscription de Charente-Maritime, où les électeurs lui ont préféré le dissident socialiste Olivier Falorni. Avec cet échec, Ségolène ne pourra prétendre au perchoir de l'Assemblée nationale. Deux sondages effectués entre les deux tours avaient donné Olivier Falorni largement vainqueur face à la présidente de la région Poitou-Charentes, pourtant arrivée en tête au premier tour avec 32,03% des voix contre 28,91% à son adversaire. Ségolène Royal a fait une déclaration après les résultats. "Le candidat qui vient d'être élu avec le soutien de l'UMP a permis à la droite de réussir son tir de barrage entre la candidate de la gauche et ce soir c'est, en effet, un député de droite qui est élu puisqu'il recueille plus de 75% de voix de droite et 25% de voix de gauche", a lancé la candidate soutenue par le PS sous les applaudissements. "Le résultat de ce soir est le résultat d'une trahison politique puisque la mobilisation de l'UMP a été associée à l'utilisation malhonnête de l'étiquette majorité présidentielle qui a trompé un certain nombre d'électeurs", a-t-elle ajouté. Olivier Falorni, exclu du PS pour avoir refusé de retirer sa candidature en faveur de Ségolène Royal, qu'il estimait être 'parachutée', avait reçu le soutien du président du Conseil général Dominique Bussereau (UMP). L'ancien secrétaire fédéral du Parti socialiste a indiqué qu'il souhaitait siéger dans la majorité présidentielle. "Je défendrai la politique de François Hollande que je soutiens depuis plus d'une dizaine d'années", a-t-il dit. Le retour du Front national à l'hémicycle sans Marine Le Pen Le scrutin est marqué par le retour historique de députés d'extrême droite dans l'hémicycle, 26 ans après le tournant de 1986 qui avait vu l'élection de 35 députés d'extrême droite. Le FN compte deux élus, Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse et l'avocat Gilbert Collard dans le Gard, qui s'assigne "une mission de casse-couilles démocratique". Jacques Bompard, président de la Ligue du Sud, un parti d'extrême droite implanté dans le Sud-Est, est élu dans la 4e circonscription du Vaucluse. Cette percée est toutefois ternie par la défaite de la présidente du FN Marine Le Pen, qui est battue de 118 voix par le candidat socialiste Philippe Kemel dans le Pas-de-Calais. La dirigeante d'extrême droite a demandé un recomptage des voix mais a salué "un énorme succès" pour son parti. "Une recomposition de la vie politique est en marche", a-t-elle dit. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine Le Pen sera à 22 ans la benjamine des 577 élus du Palais-Bourbon. Le nombre de femmes en progression à l'Assemblée Le nombre de femmes élues lors des élections législatives des 10 et 17 juin est en nette progression et atteint un nombre record avec 155 députées sur 577, soit 26,86% des effectifs et elles se mettent sur les rangs pour présider l'Assemblée. La gauche, qui avait respecté la parité dans ses candidatures comme l'exige la loi, se taille la part du lion avec environ les deux tiers des effectifs féminins. Depuis 1945, date à laquelle les femmes peuvent voter en France, ce pourcentage, qui était alors de 6,13%, avait régulièrement baissé pour atteindre 1,69% en 1973. Il est passé de 5,49% en 1981 à 10,81% en 1997, 12,31% en 2002 et 18,54% en 2007. Elles étaient 107 lors de la dernière législature. L'exécutif souhaiterait qu'une femme soit élue le 26 juin à la présidence de l'Assemblée nationale, ce qui serait une première dans l'histoire de la République. Après la défaite de Ségolène Royal, il n'est pas exclu que Marylise Lebranchu, réélue dimanche, quitte son poste de ministre chargée de la Réforme de l'Etat pour briguer le "perchoir". Elisabeth Guigou, réélue dimanche, a dit lundi à mi-journée dans les couloirs du Palais-Bourbon qu'elle était "disponible" pour se porter candidate à la présidence de l'Assemblée mais que la décision devait être "prise collectivement" par le groupe PS qui doit se réunir demain jeudi.