«La vie est un désert dont la femme est le chameau.» Proverbe arabe Le Ramadhan a commencé hier avec une note faible pour la télévision publique. Pour la première fois depuis plus d'une dizaine d'années l'Entv a démarré ce mois sacré sans sitcom en prime time. La télévision nationale s'est contentée d'un short programme pour ouvrir l'appétit audiovisuel avec Khalassli Kahwa, la version algérienne de Caméra café, qui était diffusée l'année dernière sur Al Djazairia TV. Le programme le plus attendu, le feuilleton Asrar El Madi, n'a pas tenu ses promesses pour son premier épisode, puisque la vedette de l'année dernière a été simplement écartée. Sara Lalama, la belle comédienne qui attirait les téléspectateurs algériens dans le rôle de «Nourhane» a été supprimé dés le premier épisode et cela à cause d'un différend avec le producteur exécutif. Ciné Rêve qui avait produit l'année dernière la première saison de Asrar El Madi en tant que producteur exécutif a été écarté de la course et c'est la télévision elle-même qui a produit entièrement la deuxième saison. Pour donner suite à cette histoire qui a tenu en haleine les Algériens, le réalisateur Bachir Sellami a dû revoir entièrement le scénario en supprimant dès le premier épisode la comédienne Sara Lalama sous prétexte qu'elle a eu un accident et qu'elle a été défigurée. On ignore quelle sera la teneur du feuilleton dans les prochains jours. Mais pour la plupart des téléspectateurs, ce départ est timide pour le feuilleton de l'ex-Unique. La plus grande catastrophe de ce premier jour de Ramadhan ce sont les deux sitcom diffusés sur l'Entv. El Foundouk réalisé par Ali Aïssaoui a montré ses limites, même s'il garde un espoir de faire rire les Algériens avec le comédien constantinois Antar Hellal. Mais le plus grand fiasco de ce premier jour de Ramadhan à l'Entv c'est le sitcom Kahwet Ami Moh de Kamel Dahmani. Le réalisateur en panne d'idées et de création n'a pas trouvé mieux que de se moquer de la célèbre série syrienne Bab El Hara, en imitant simplement le dialecte du Sham dans une pâle reconstitution des décors. C'est une honte de se moquer de la célèbre série historique d'un pays qui est en guerre depuis trois ans, dont certains comédiens sont morts dans des attentats et des bombardements alors que le réalisateur est arrivé malgré toutes les contraintes sécuritaires à tourner la sixième série dans une ville en guerre, Damas. Ce n'est pas avec ce genre de reconstitution qu'on peut se targuer de faire une belle oeuvre. Le téléspectateur mérite mieux pour ce premier jour de Ramadhan. [email protected]