Hanafi Semmar et Yazid Mahdi, délégués de l'intercommunale de Béjaïa et un citoyen de Tifra sont sous mandat de dépôt depuis dimanche dernier, soit le lendemain de l'annonce de l'un d'entre eux, en l'occurrence Hanafi Semmar, de son retrait de la Cicb. Leur arrestation remonte, en fait, à dimanche dernier, lorsqu'un contrôle de police routinier à l'entrée de Béjaïa permet la découverte en leur possession d'une quantité de stupéfiants équivalente à une consommation personnelle. Entendus sur P-V de police, ils ont été mis en garde à vue pour être présentés le lendemain, dimanche, devant le parquet. Après leur audition, le procureur de la République les a écroués. Ils répondront suivant la procédure de flagrant délit, lundi prochain, pour détention illégale de stupéfiants. Cette arrestation n'a pas été sans soulever un certain nombre d'interrogations au sein de l'opinion locale. Hier, le sujet était sur toutes les lèvres. C'est le choc généralisé chez les citoyens qui découvrent une réalité amère. Même si l'affaire relève uniquement du droit commun, il n'en demeure pas moins que le statut de délégué des mis en cause a laissé stupéfaits plus d'un. L'affaire n'a suscité que découragement et ressentiment chez les citoyens. La gêne se situe essentiellement à ce niveau. Les archs, déjà mis à mal par les tiraillements qui les sapent depuis des mois, se voient éclaboussés encore une fois par ce problème relevant de la délinquance. Ce préjudice est d'autant plus grave lorsqu'on sait que les deux délégués ont été membres des 24, qui ont rencontré le chef du gouvernement le mois de janvier dernier, lors d'un round de dialogue. Mis dans l'embarras, les archs refusent de donner un quelconque commentaire politique à l'affaire, préférant parler de solidarité avec ces citoyens et leurs familles. Les quelques délégués que nous avons pu contacter, hier, se sont montrés évasifs sur le sujet. Tous déclaraient suivre l'affaire de près, tout simplement. Même la déclaration de la Cicb sanctionnant les travaux du conclave extraordinaire, tenue dans la nuit de lundi à mardi dans la commune de Semaoun, ne comportait pas de position par rapport à cette arrestation, cela en dépit du forcing opéré en plénière de quelques délégués, pour une motion de soutien aux mis en cause.