Encore une fois Ghaza, sous les bombes Trente-quatre associations humanitaires internationales ont appelé hier au cessez-le-feu ainsi qu'au respect des droits de l'homme dans la bande de Ghaza, dans un communiqué commun. Action Contre la Faim, CARE, Save The Children, Oxfam, et trente autres organisations non-gouvernementales d'Italie, de Suisse ou encore du Japon demandent aux Palestiniens et aux Israéliens de trouver une solution durable pour mettre fin à leur conflit, «afin que les victimes de ces combats soient protégées des violences et que leurs droits et leurs besoins soient respectés». «Tandis que des civils de la bande de Gaza sont tués par les attaques aériennes israéliennes, que les maisons, les écoles, les accès à l'eau sont endommagés et détruits, et que des tirs de roquettes de Palestiniens continuent sur Israël, nous demandons à nouveau un cessez-le-feu», ont appelé de leurs voeux les 34 ONG. Israël, par ses bombardements d'habitations à Ghaza, pourrait violer les lois de la guerre, a également mis en garde vendredi le Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies. Elles font partie d'une association d'agences de développement international (AIDA), dont le siège est basé à Londres et qui compte 70 membres. Toutes sont actives en Palestine. Au total, 100 personnes ont été tuées en quatre jours à Ghaza par des bombardements d'Israël, d'après le ministre palestinien de la Santé. A ce jour, aucun israélien n'a été tué, mais un homme de 50 ans a été blessé après qu'une roquette tirée de Palestine a touché vendredi une station-service d'Ashdod, à une trentaine de kilomètres de la bande de Gaza, selon des médecins. A Genève on évoque une possible violation des lois de la guerre à Gaza et le Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU, s'inquiète. Israël par ses bombardements d'habitations à Gaza pourrait violer les lois de la guerre, a mis en garde vendredi le Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies. «Nous avons reçu des rapports troublants sur le fait que nombre de victimes civiles, y compris des enfants, sont le résultat de frappes sur des maisons», a déclaré à la presse à Genève la porte parole Ravina Shamdasani. «Ces rapports appellent à des doutes sur le fait que ces frappes sont conformes aux lois humanitaires internationales et aux lois internationales sur les droits humains», a-t-elle dit. Selon les Conventions de Genève, que l'ONU caractérise comme les lois humanitaires internationales, frapper des logements constitue une violation de ces règles sauf si ces maisons sont utilisées à des fins militaires. «Même si un maison est identifiée comme étant utilisée à des fins militaires, toute attaque doit être proportionnée, apporter un avantage militaire net et des précautions doivent être prises pour protéger les civils», a encore déclaré Mme Shamdasani. «Israël, le Hamas, et les groupes armés palestiniens ont déjà suivi cette voie dans le passé, elle n'a conduit qu'à des morts, des destructions, de la méfiance et à une prolongation douloureuse du conflit», a affirmé dans un communiqué la Haut Commissaire aux Droits de l'Homme, Navi Pillay. «Une fois de plus, les civils subissent le choc du conflit, j'appelle toutes les parties à respecter avec fermeté leurs obligations au regard des lois internationales sur les droits humains et des lois humanitaires internationales pour protéger les civils», a ajouté Mme Pillay. Elle demande que les cibles civiles ne soient pas visées, que des moyens militaires ne soient pas placés dans des zones de population et que des attaques ne soient pas lancées depuis ces zones. Rappelant qu'elle s'était rendue à Ghaza et à Sderot, en Israël elle avait mesuré combien traumatisantes étaient ces frappes aériennes et ces frappes de roquettes contre des civils. «Elles doivent cesser», demande-t-elle.