Quatre individus ont été arrêtés en flagrant délit de cambriolage de villas par les policiers en faction dans le quartier huppé Es Salem, ex-Saint Hubert. Embarqués aussitôt et emmenés vers le commissariat, les mis en cause ont été interrogés d'abord, par les policiers avant d'être présentés devant le parquet qui les a placés sous mandat de dépôt pour vol par effraction. Selon les éléments de l'enquête, les quatre malfrats sont hautement spécialisés dans les cambriolages des habitations chics sans que leurs propriétaires ne se rendent compte, pendant qu'ils dorment paisiblement. Les malfrats ne laissent rien au hasard pendant l'exécution de leur forfait en examinant minutieusement les chambres des maisons visitées, les coffres et autres cachettes tout en emportant dans leur sillage tous les objets pouvant être monnayés comme les écrans plasma, des lecteurs DVD, bijoux, argent et autres. Un tel vol est baptisé de nom de «casse». Ses «experts» s'ingénient en s'introduisant dans les habitations des plus sécurisées sans susciter la moindre attention de leurs occupants, ils accomplissent leur besogne sans fracas avant de s'évaporer dans la nature en emportant avec eux des objets de grande valeur. L'un de ces cas a été perpétré dans la villa de l'ex-ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Sa belle villa, située dans le quartier chic d'Es Sedikia a, dans un passé récent, fait l'objet d'un cambriolage inédit. Les voleurs l'ayant visité ont emporté plusieurs objets dont des tableaux et oeuvres d'art. Ainsi donc, les richissimes ou encore les hommes d'affaires d'Oran constituent les cibles privilégiées des malfrats spécialisés dans les cambriolages. Ces derniers terminent parfois de façon tragique leur parcours, les cambrioleurs peuvent facilement exhiber leurs armes et passent à l'action en supprimant la premiere personne qui les dérangerait car la finalité recherchée étant d'effacer toute trace de leur visite. Le cas à la fois édifiant et spectaculaire a été perpétré à la fin de l'année dernière dans l'avenue Soufi Zoubida, près de Maraval. Un homme d'affaires, très connu dans la cité, a été froidement assassiné par quatre cambrioleurs récidivistes qui lui avaient rendu visite au beau milieu de la journée. Les quatre bandits se sont introduits pendant la pause déjeuner dans l'usine de chewing-gum appartenant à la famille Lachaâchi. Ils s'en sont pris au gardien, le poignardant avant de le ligoter. Poursuivant leur sale «besogne», ils s'en sont pris au patron en lui assénant plusieurs coups de couteau le laissant plongé dans une mare de sang. Cette affaire, qui a suscité plusieurs lectures à Oran, a nécessité près d'un mois d'investigations avant de mettre la main sur le premier malfrat à bord d'une voiture de marque Chevrolet. Ce dernier ne tarda pas à passer aux aveux tout en balançant ses compères. Les quatre mis en cause ont expliqué que leur geste a été motivé par un seul fait: s'introduire dans l'usine dans le but de sortir les sacs et les poches pleins de billets. Plusieurs autres cas similaires ont été recensés par les services policiers d'Oran. En effet, le vol est, contre toute attente, devenu une profession. Oser en misant doublement semble constituer le credo de ses voleurs qui se spécialisent dans les cambriolages des maisons cossues. Cette tendance prend des formes fulgurantes pendant le mois de tous les interdits, le mois de Ramadhan..