Vaste opération militaire sur la trace des résidus terroristes Les maquis de Annaba, Skikda et Jijel sont concernés par ces opérations de pilonnage effectuées durant ces dernières 48 heures. Le lâche attentat perpétré à Sidi Bel Abbès samedi dernier, ayant occasionné la mort de trois militaires et quatre gardes communaux, a contraint les forces de sécurité d'intensifier le degré de l'alerte, tout en déclenchant une vaste opération militaire sur la trace des résidus terroristes qui infestent la région. On est certes loin du contexte du tout-sécuritaire ayant prévalu durant les années 1990, néanmoins cet attentat inattendu a été bouleversant du fait qu'il intervient dans des circonstances particulières aux frontières qui affrontent des menaces en provenance des pays voisins en pleine crise politico-sécuritaire. Plus particulièrement en Libye qui vient de renouer avec les violences. Plusieurs actions militaires sont actuellement en cours à l'est du pays avec l'adoption d'une stratégie de prévention pour faire face à d'éventuelles attaques. Annaba, Skikda et Jijel sont les plus concernées. Des opérations de pilonnage ont été effectuées durant ces dernières 48 heures. Les forces de sécurité ont agi sur la base de renseignements faisant état d'un groupe terroriste dénoncé par des citoyens qui est en train de mettre sur pied plusieurs attaques. Lors de ces opérations qui se poursuivent, plusieurs caches ont été détruites alors que l'on croit savoir que le périmètre encadré par les forces de sécurité ne permet aucune fuite de terroristes. Très mobile entre les wilayas citées plus haut en raison de leur proximité, ce groupe aurait des liens avec les terroristes de plusieurs nationalités agissant au mont Chaâmbi et sans aucun doute en Libye. Pour des sources sécuritaires, l'allégeance faite à Daesh (L'Etat Islamique en Irak et au Levant) aurait encouragé ces groupuscules à sortir de leurs antres, croyant peut-être à un retour en force de l'activité subversive. Pour nos sources, le risque zéro n'existe pas, cependant, l'ANP a pris toutes les dispositions nécessaires pour agir en conséquence des donnes sur le terrain en adaptant un plan aussi bien d'attaque en cas de menace majeure que de riposte en cas d'événement imprévisible. Développant une autre conception des faits actuels, l'ANP n'écarte aucunement des démarches de diversion à travers le territoire pour tromper les forces de sécurité dans leurs calculs. Comme frapper dans une région pour détourner l'attention des militaires de ce qui se passe réellement aux frontières Est, d'autant plus que Daesh qui recrute depuis l'Algérie est entrée dans le jeu! Tout indique que la horde sauvage tente de faciliter l'implantation de cette organisation née en Syrie en 2013 dans le nord de l'Afrique, comme rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, faisant de la Libye un lieu de repli. Ces amplifications concourent avec les efforts consentis par l'Algérie pour un règlement pacifique au Mali, mais aussi au moment où Washington prévient sur une recrudescence avérée d'actes terroristes au Nord de l'Afrique en provenance de la Libye. Pour la Maison-Blanche, la situation chaotique dans ce pays qui peine à sortir de sa crise depuis 2011, peut engendrer des conséquences néfastes qui vont, à ne pas en douter, émerger dans toute la région. Le terrorisme n'est pas le seul phénomène dans la région, il faut compter aussi que d'autres problèmes d'ordre sécuritaire menacent les pays d'Afrique, la circulation des armes, les narcotrafiquants qui travaillent de concert avec les réseaux terroristes, la contrebande qui a tissé des liens étroits avec ceux-là même et auxquels s'ajoute l'immigration clandestine d'où leur exploitation par des réseaux islamistes qui ramassent souvent des fonds au profit des groupes armés. Les réfugiés constituent un véritable problème de sécurité pour l'Algérie du fait que ces derniers refusent de rejoindre les camps spécialement établis pour eux et insistent pour mendier dans la rue, réclamant de l'argent, parfois avec agressivité.