Hélicoptères d'assaut et missiles sol-air sont dépêchés dans la région. Plusieurs régions de l'Est ont été ciblées, ces dernières semaines, par des groupes armés affiliés, selon des sources sécuritaires, à l'organisation criminelle du Gspc. Les irréductibles, qui affichent un refus catégorique quant à la charte pour la paix et la réconciliation nationale, ont multiplié les attentats et actes de barbarie contre les éléments de l'ANP, comme pour faire croire que le terrorisme existe toujours. En effet, ce sont plusieurs localités qui ont renoué avec un climat de psychose, où une reprise spectaculaire de l'activité terroriste a été observée. Même si celle-ci est moins fatale, elle demeure cependant une menace redoutable. Des sources sécuritaires très au fait du dossier terroriste, ont noté que les quelques dizaines de terroristes qui errent dans les maquis des régions citées plus haut, ont été renforcées par un groupe ayant réussi à fuir le dispositif militaire au cours de l'opération de l'Edough. Et que cette recrudescence a été signalée depuis l'opération de Seddat, qui s'est soldée par l'élimination d'une cinquantaine de terroristes. L'on croit, cependant, que les services de sécurité en opération de ratissage ont, aux dernières informations, localisé la situation du groupe armé. Ce dernier se déplace de l'ouest de Skikda vers les denses maquis de Jijel où il trouve refuge. Des témoins oculaires, contactés hier par nos soins, nous ont confié que des hélicoptères d'assaut et missiles sol-air ont été dépêchés sur les lieux suspects, notamment au niveau de la région de Jijel, alors que les bombes artisanales ne cessent de causer des blessures parfois graves aux militaires, lors de leur progression vers les caches occupées par les sanguinaires. Ainsi, dix mois après la loi portant sur la paix et la réconciliation nationale prônée par le président de la République, des patriotes, militaires et GLD continuent de tomber sous les armes des renégats, qui refusent de saisir l'occasion de renouer avec la société après l'avoir soumise des années durant à la terreur. Il est vrai que l'étau se resserre de plus en plus sur ces groupuscules qui réussissent uniquement à activer sur un périmètre très étroit ; il est néanmoins indispensable de souligner que leurs actes lâches sèment la psychose. Selon une estimation militaire, une cinquantaine de sanguinaires tentent de désorienter les multiples opérations antiterroristes menées dans la région de l'est, particulièrement dans le massif montagneux des localités d'El Aouana, El Milia et Collo. Dans ces mêmes localités, les militaires ont découvert plusieurs cachettes remplies de provisions et une opération de bombardement ne tardera pas à être ordonnée. L'objectif fixé est d'atteindre les postes de commandement des terroristes pour les obliger à sortir de leurs caches. Plusieurs, d'ailleurs, ont été repérés avec exactitude. Selon les mêmes sources, le pilonnage des lieux a pour but de préparer une opération d'envergure qui sera menée par les forces combinées de l'ANP, gendarmerie, GLD et patriotes. Nos sources n'ont pas manqué de rappeler que l'est de Jijel et l'ouest de Skikda, constituent depuis 1992 un nid de terroristes, ayant servi de base aux groupes de l'ex-AIS de Madani Mezrag, aux groupes du GIA et au Gspc. Les nouvelles attaques n'ont fait que renforcer la détermination du corps de sécurité chargé de la lutte antiterroriste, pour nettoyer les massifs montagneux encore occupés. La lutte devient de plus en plus stratégique et la reconstitution de la carte sécuritaire a été revue. Si l'on se fie aux informations de certaines sources, généralement bien informées, 700 terroristes activent encore sur le territoire répartis en groupuscules. Ils occupent particulièrement le massif de Jijel faisant jonction avec la localité de Collo, wilaya de Skikda en passant par la forêt de Tamalous. Au centre, ils utilisent le massif de Médéa en allant près de Tipaza, Aïn Defla et Relizane qui compte à elle seule 300 terroristes qui activent au sein du Gspc. Cette organisation continue de marquer sa présence dans les régions de Blida, Boumerdès, Bouira, Batna, les hauteurs de la Kabylie en allant vers Jijel. Les mêmes sources soulignent que malgré les maigres attentats perpétrés par le Gspc, la carte sécuritaire est mieux maîtrisée. Le nombre des terroristes est connu, sachant que les moyens humains et matériels qu'ils veulent faire croire impressionnants, ont été réduits considérablement.