Il n'est pas exclu qu'il y ait des complicités du Makhzen marocain avec les groupes terroristes qui activent en Syrie, en Iraq et en Afrique du Nord. Terrible aveu du ministre marocain de l'Intérieur, Mohamed Hassad. «Un total de 1122 Marocains sont affiliés à des organisations terroristes en Irak et en Syrie, aux côtés d'autres ressortissants européens d'origine marocaine dont le nombre est estimé à 2 000 personnes», a révélé avant-hier, M.Hassad devant le Parlement précisant que 128 Marocains ont fait l'objet d'enquêtes dès leur retour au Maroc. Le ministre marocain n'a pas manqué d'avertir sur des attaques terroristes contre le Maroc. Du coup, le royaume retient son souffle. Un royaume déjà dans de sales draps et une monarchie qui exporte à outrance de la drogue vers le monde. Il n'est pas exclu qu'il y ait des complicités du Makhzen marocain avec le terrorisme. Que celles-ci soient directes où indirectes nul n'ignore que la première source de financement du terrorisme est constituée par les narcotrafiquants qui travaillent de concert avec les principaux animateurs de ce phénomène. Osons alors la question: le Maroc finance-t-il les activités des groupes terroristes avec des tonnes de drogue qu'il exporte à travers le monde? Le Maroc dans la peau de la victime Le chiffre dévoilé par le ministre marocain n'est pas anodin et renseigne que la plus grande menace pour la sécurité du Maghreb et l'Afrique du Nord ne vient pas seulement de la Libye détruite par l'Otan, mais aussi du Maroc. Ce pays pour qui l'Algérie fut un laboratoire durant les années 1990 peine aujourd'hui à retrouver sa stabilité. Le terrorisme a toujours fait parler de lui au Royaume chérifien, ce n'est donc guère une nouveauté. Et ce n'est certainement pas une surprise que le ministre marocain souligne dans son intervention que des terroristes marocains occupent des postes de commandant dans les rangs de Daesh, comme ci cela était une fierté! A titre d'exemple il cite «émir militaire, émir de la commission financière, émir de la Zone Monts Turkman, émir des frontières terrestres». Il ajoute que «ces individus rejoignaient les rangs de l'Eiil non seulement pour combattre à ses côtés, mais également pour recevoir des entraînements en vue de mener des attaques contre le royaume». Il affirme dans son intervention à ce propos que «les Marocains embrigadés acceptent de commettre des attentats suicides, 20 d'entre eux ont déjà exécuté des attentats semblables». Dans la peau de la victime, le Maroc par ce rapport rendu public à un moment où les relations entre le royaume et l'Algérie sont très tendues, mais au moment aussi où la question du Sahara occidental n'est plus une carte entre les mains du Makhzen, entend convaincre l'opinion internationale que le royaume est pratiquement l'unique cible des réseaux terroristes signifiant qu«'une coordination entre l'organisation EIIL, et d'autres organisations extrémistes activent dans la zone du Sahel et d'Afrique du Nord pour désigner les parties chargées d'exécuter le plan terroriste contre le Maroc». C'est dire que la menace provient de l'Algérie, au même titre que la Libye. Pour le ministre marocain «le plan terroriste contre le Maroc cible des intérêts et des personnalités publiques», affirmant dans ce contexte «nous disposons d'une liste des personnalités visées». A ce même sujet il souligne que «ces terroristes sont aidés en cela par l'expérience qu'ils ont accumulée en matière de fabrication d'explosifs, de techniques de combat, d'usage d'armes lourdes et par les formations qu'ils ont suivies dans plusieurs domaines militaires». Entre 2013 et 2014, plusieurs cellules spécialisées dans l'embrigadement et l'envoi de volontaires marocains en Syrie, en Irak, la Tunisie et la Libye ont été démantelées. Le passé islamiste du royaume Le chiffre alarmant de Marocains qui activent dans des réseaux terroristes, entre autres, Daesh a certainement été un travail de longue date. Nul n'ignore que le passé du royaume et son implication dans le terrorisme est un fait qui a été confirmé durant les années 2000. Au-delà des activistes islamistes, même des éléments de l'armée marocaine ont été engagés. Ce qui confirme que la menace terroriste a toujours existé. Au cours de plusieurs investigations, menées par le passé, il a été établi que les islamistes marocains jouissent du soutien de hauts dignitaires du Palais royal et d ́un nombre important d ́officiers des Fars, pour la plupart, originaires du Rif. Ceux-là mêmes feraient partie d ́une organisation dont l ́objectif serait de créer un Etat islamique dont le roi Mohammed VI serait le calife. Le terrorisme marocain a débuté en 1995 et dispose de fonds importants fournis par les «wahhabites saoudiens» et Al Qaîda implantés à Kenitra, Tanger, Rabat et Fès pour les réseaux urbains. Selon les mêmes sources, ces terroristes marocains jouissent d ́une grande facilité d ́action dans le Rif. Casablanca étant un monde à part. Des sources soulignent que l ́organisation terroriste marocaine aurait reçu plusieurs cargaisons d ́armes en provenance même d ́Israël. Le lot est constitué de dizaines de mitrailleuses lourdes, des fusils-mitrailleurs M60, des grenades, du TNT, du C4 et de la nitroglycérine. On précise également que l ́activisme islamiste marocain est international. Rappelons, en effet, que des réseaux de soutien continuent d ́être appréhendés par WDI GOS en Italie, mais aussi en Espagne. 413 individus chargés de faciliter la circulation internationale ont pu être interpellés en 2002 par les services sécuritaires italiens. Depuis le début de leurs activités, les éléments d ́El Hidjra oua takfir marocains créée durant les années 1990 ont assassiné 368 personnes, dont des étrangers entre 2002 et 2004. Ceux-là sont soutenus par les tribus de Siba. La menace qui règne doucement mais sûrement sur le Maroc risque de mettre le feu au pays. Les conséquences peuvent être très nuisibles pour l'Algérie dont les autorités ne laissent plus rien au hasard. La vigilance est impérative et le dispositif sécuritaire a été renforcé à la frontière Ouest, les GGF, la Dgsn, les brigades volantes des douanes reçoivent régulièrement des renforts importants et les forces spéciales de l ́armée algérienne sont à pied d ́oeuvre. Aux dernières informations, on croit savoir que, pour sa part, le Maroc a entrepris un dispositif draconien, notamment dans les villes à forte concentration de bidonvilles.