Longtemps livrée aux aléas de l'Histoire, l'école de demain retrouvera sa verve. Tout doit être conforme à la nouvelle loi, portant «réforme du secteur de l'éducation». Entamée, il y a de cela une dizaine d'années et ce, malgré les contraintes objectives rencontrées sur le terrain d'application à cause de velléités dépassées, cette réforme tend à revaloriser le diplôme à l'avenir et à mettre fin à cette «science sans conscience» prodiguée par des «maîtres d'école» ne justifiant d'aucun diplôme. Pour rappel, c'est en l'année 1980 que notre école commençait à sombrer dans les ténèbres. Les élèves ont été les premières victimes d'un système qui a basé et opté pour un recrutement tous azimuts. Des milliers de jeunes qui n'ont pas atteint le moyen se retrouvent enseignants après leur propre exclusion. Actuellement, les choses commencent à connaître une autre tournure. C'est ainsi qu'au plan des moyens didactiques, une nouvelle mesure vient d'être prise par le ministère de l'Education. Celle-ci consiste en l'installation et la désignation d'un responsable à l'échelle wilayale qui aura pour mission première, la distribution du livre, de jouer le rôle d'animateur-responsable, d'organiser le service de répartition du livre... Toutes ces initiatives ont été arrêtées pour éviter les écueils rencontrés, l'année passée, et qui ont perturbé, à plus d'un titre, tout le programme pédagogique. Pour le secrétaire général du ministère de l'Education, «l'Onps, chargé du livre scolaire, ne peut répondre à la demande exprimée. De ce fait, il aura recours à tous les moyens, même ceux privés pour faire parvenir le manuel scolaire à l'élève, une journée où deux après la rentrée scolaire.» Cette tâche, malgré une analyse profonde et scientifique, «demeure très difficile». Le choix dans sa distribution a été porté sur la formule «location». Celle-ci touchera les deux paliers : primaire et moyen, en ce sens, les deux premières années de chaque palier. Le coût de cette location est dérisoire et symbolique. 14 millions de livres seront fournis et distribués pour ces deux paliers. Par ailleurs, pour les autres paliers de la scolarité, les réformes se feront au fil des années, pour être totalement appliquées en 2005. Tout sera réglé en nouveaux livres qui, sous-tendent des nouveaux programmes. En ce qui concerne la participation du secteur privé, ce dernier a fourni 6 manuels, l'année passée. Ce secteur connaît quelques imperfections dues notamment, à la précipitation et ce, dans la confection du manuel. Les relations entre ce secteur et l'Onps doivent être revues, dans leur ensemble, pour arriver à une osmose entre tous les intervenants dans le secteur. L'Onps «ne peut assurer la distribution de la production privée. Il doit affiner ses bases. Certains manuels sont truffés d'erreurs et des directives ont été données pour des corrections», dira le secrétaire général du ministère de l'Education. Aujourd'hui, arriver à couvrir une demande égale à 100 millions de manuels est impossible. La réalité est telle qu'il ne faut pas la cacher. Dans ce cadre, et pour les deux paliers uniquement, l'Onps a fait un appel d'offres national et international pour l'opération d'impression.Enfin, le secrétaire général du ministère de l'Education a fait appel aux différents intervenants afin d'«inculquer la notion de civisme» pour que le livre reste cet «ami fidèle».