Le New York Times lui a consacré de larges commentaires, ainsi que la plupart des autres quotidiens. La preuve que l'élimination de Nabil Saharaoui est un événement de portée internationale de premier ordre dans la lutte antiterroriste, c'est que la presse américaine, dans son ensemble, la considère comme le couronnement de la lutte sans merci menée par l'Algérie contre Al Qaîda dans la région. Le quotidien américain New York Times lui a consacré de larges commentaires, mais l'information a également été rapportée par la plupart des autres quotidiens américains (Washington Post, Washington Times, Los Angeles Times ...) qui ont repris les dépêches-commentaires des agences de presse. L'armée algérienne, écrit le New York Times, «a neutralisé le chef de l'organisation terroriste islamiste la plus importante et la plus dangereuse de l'Afrique du Nord, couronnant ainsi une lutte intense menée par le gouvernement algérien contre les affiliés d'Al Qaîda dans la région». Le journal new-yorkais relie cette élimination à la capture, il y a quelques mois, d'un chef du Gspc, Amari Saifi dit Abderrazak El Para par les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (Mdjt), et à un moment où Hasan Hattab, fondateur du Gspc, «est donné pour mort», probablement tué par des rivaux membres de son groupe. Le New York Times, citant l'APS, indique que les experts du terrorisme considèrent le groupe pour la prédication et le combat (Gspc) comme étant le groupe terroriste le mieux organisé et le mieux financé dans la région d'Afrique du Nord, ayant des liens avec Al Qaîda et disposant d'agents à travers l'Europe, ajoutant que le groupe a mené sa lutte pour établir un Etat islamique en Afrique du Nord et conduire des attaques terroristes en Europe. Le quotidien à fort tirage note par ailleurs que Nabil Sahraoui a pris la tête du Gspc après une lutte pour le pouvoir contre Hassan Hattab qu'il considérait «comme trop modéré et hésitant à opérer une alliance avec Al Qaîda». C'est en septembre dernier que Nabil Sahraoui a déclaré son allégeance au réseau terroriste d'Oussama Ben Laden. Très au fait de la situation politique et sécuritaire en Algérie, le journal new-yorkais note que notre pays mène sa lutte contre le terrorisme islamiste depuis plus d'une décennie, tout en ajoutant que la loi sur la concorde civile de 1999 s'est traduite par une baisse des actes terroristes.