Les recherches "très difficiles" faites par les experts internationaux sur le site du crash de l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine prendront "au moins plusieurs semaines", a annoncé vendredi la police néerlandaise après une première journée de travaux sur place. "Il n'est pas encore possible de dire quand notre travail sur le site sera terminé, cela dépendra des circonstances générales, de la situation en termes de sécurité", a déclaré le chef de la mission néerlandaise, Pieter-Jaap Aalbersberg, au cours d'une conférence de presse à Kiev. "Nous nous attendons à ce que cela prenne au moins plusieurs semaines", a-t-il ajouté, précisant plus tard que ce serait à condition que l'équipe soit en mesure de travailler à pleine capacité. Vendredi, une équipe d'environ 70 inspecteurs néerlandais et australiens a pu se rendre pour la première sur le site de la chute des débris du Boeing qui assurait le vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile en zone séparatiste le 17 juillet avec 298 personnes à son bord, dont 193 ressortissants des Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a indiqué qu'ils avaient récupéré des dépouilles humaines, qui restent sur place en plus des plus de 200 cercueils déjà rapatriés aux Pays-Bas. Les experts ont travaillé dans un carré de 25 m2, a expliqué M. Aalbersberg. Samedi, 80 experts répartis en quatre équipes de 20 doivent se rendre sur place, puis à partir de dimanche ils seront 100, dont des Malaisiens. "Je pense que nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il s'agit du jour le plus important pour le processus de récupération des victimes de la catastrophe", a de son côté souligné le porte-parole de la mission en Ukraine de l'OSCE, qui encadre l'équipe internationale, dans une conférence de presse à Donetsk. Michael Bociurkiw a ajouté que les experts avaient en outre trouvé "des parties importantes" du fuselage du Boeing 777, comme la queue de l'appareil et le groupe auxiliaire de puissance. Concernant les dépouilles, il s'agit de "restes humains" et non de corps, a précisé M. Aalbersberg, plus de deux semaines s'étant écoulées depuis la catastrophe et les températures dépassant les 30 degrés dans la zone. "A partir de demain, les restes humains seront mis dans des véhicules réfrigérés et emmenés à Kharkiv", en zone contrôlée par Kiev dans l'Est, a expliqué le policier néerlandais. "A Kharkiv, l'équipe de spécialistes néerlandais, australiens et malaisiens est prête à transférer les restes et les affaires personnelles vers les Pays-Bas après un premier examen médico-légal", a-t-il ajouté.