L'Algérie a déjà reçu le chef de l'Etat et le président du conseil italiens. Le président de la République se rendra aujourd'hui en visite officielle en Italie. Invité par le chef de l'Etat italien, Carlo Azeglio Ciampi, Bouteflika, dont c'est le troisième voyage à Rome, aura des entretiens avec le président du Conseil Silvio Berlusconi de même qu'avec le président de la République italienne. Les deux chefs d'Etat évoqueront, bien entendu «l'approfondissement du dialogue politique bilatéral, la coopération économique, la promotion du partenariat stratégique entre les deux pays ainsi que les questions internationales d'intérêt commun», note un communiqué de la présidence de la République. Il y a lieu de rappeler que les rapports entre l'Algérie et l'Italie ont constitué l'exception durant la décennie des années 90. En effet, alors que la quasi-totalité des pays occidentaux tournaient le dos à l'Algérie, seule l'Italie avait maintenu des relations à un niveau assez élevé. La visite, dans le milieu des années 90, du ministre italien des Affaires étrangères avait participé à la levée de l'embargo imposé à l'Algérie. Avec le retour de l'Algérie sur la scène internationale, ce fut également l'Italie à être l'une des premières nations à saluer la sortie du pays de l'enfer terroriste. Le niveau des relations a, depuis, gagné en profondeur. C'est ainsi que l'Algérie a reçu le chef de l'Etat italien en janvier de l'année dernière, suivi quelques mois après, en juin, de Silvio Berlusconi. Ce rapprochement a été concrétisé par la signature, en janvier 2003, d'un traité de bon voisinage et de coopération entre les deux pays. De fait, le volume des échanges entre les deux pays est passé de 2,5 à 6 milliards de dollars durant les cinq dernières années. L'Italie est le premier client et le deuxième fournisseur de l'Algérie. Cependant, cette coopération concerne, jusque-là, essentiellement le secteur des hydrocarbures. La présence italienne en Algérie reste encore en deçà de l'excellence des relations politiques, néanmoins, des signes encourageants sont perçus à travers la réalisation d'infrastructures de base dans les secteurs de la santé et les produits pharmaceutiques, l'industrie, la pêche et l'aquaculture, l'environnement. La visite de Bouteflika est justement destinée à encourager la dynamique du partenariat économique hors hydrocarbures.