La fontaine publique pour étancher la soif Beaucoup de projets demeurent non lancés à cause des oppositions des citoyens qui refusent de voir les réseaux d'alimentation en eau potable et gaz de ville passer sur leurs parcelles de terre. La colère des villageois d'Aït Ikhlef a été bruyamment exprimée, hier, au niveau du chef-lieu de la daïra de Bouzeguene. Très nombreux, les protestataires ont procédé à la fermeture des sièges de la mairie, de la daïra, de l'ADE, de la Sonelgaz et de l'hydraulique. Cette action d'envergure a été menée, selon les habitants, afin d'exprimer leur indignation de constater l'arrêt des travaux de réalisation du raccordement au gaz de ville sans motif apparent. Dans la foulée, les villageois qui ont été reçus par les responsables locaux, maire et chef de daïra, ont élaboré une longue liste de revendications qu'ils ont remise à leurs interlocuteurs. Diverses doléances y figuraient, à l'instar de la demande pressante pour la prise en charge des nombreux glissements de terrains. Un phénomène qui inquiète au premier degré les habitants de ce village, qui espèrent une solution avant le retour des pluies. La réfection des réseaux d'assainissement fait partie également, selon les rédacteurs, de la plate-forme remise. Les villageois attendent l'eau potable, depuis une vingtaine d'années d'où l'excès de colère manifesté, hier. En fait, la colère des habitants des villages n'a pas éclaté seulement à Bouzeguene. La commune de Sidi Naâmane a également vécu des protestations similaires dans la même journée d'hier. Les citoyens du village Aït Bedouini ont fermé le siège de la mairie, pour exprimer leur colère contenue depuis plusieurs mois. Ils reprochent aux élus locaux leur manque d'intérêt envers leur localité privée d'eau potable depuis des semaines. Par ailleurs, il est à rappeler que malgré les efforts de l'Etat pour satisfaire la demande des populations en eau potable et gaz, il n'en demeure pas moins que les actions de protestation sont quotidiennes essentiellement durant les mois d'été. Loin des chefs-lieux des communes et daïras, les villageois souffrent encore du manque d'eau potable, de réseaux défaillants, de pistes impraticables et de nombreux problèmes encore. Des sièges de communes sont restés fermés durant plusieurs mois alors que d'autres ont fait l'objet de fermeture sporadique. Mais, en fait, sur les lieux, l'observateur constate que la colère des citoyens est dirigée essentiellement sur les élus locaux. Tous les protestataires rencontrés reprochaient à leurs élus de les ignorer juste après les élections. Le constat qui se dégage est que le manque de dialogue est derrière ces actions violentes. Preuve en est que les citoyens se calment après qu'ils soient reçus par les responsables. Enfin, rappelons également que les efforts de l'Etat se trouvent parfois confrontés à ces mêmes populations auxquelles il veut rendre la vie facile. Beaucoup de projets, demeurent en effet, non lancés à cause des oppositions des citoyens qui refusent de voir les réseaux d'alimentation en eau potable et gaz de ville passer sur leurs parcelles de terre. Dans bien des cas, il a fallu aux responsables locaux à leur tête le wali, toute une gymnastique pour contourner le problème et faire avancer le projet.