La Banque mondiale compte mobiliser 200 millions de dollars en urgence pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à contenir l'épidémie d'Ebola, qui inquiète plus que jamais après avoir déjà tué près de 900 personnes. Il s'agit de loin de la plus grave épidémie d'Ebola en près de 40 ans d'histoire de la maladie. Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle a fait 887 morts sur 1.603 cas (confirmés, suspects ou probables): 358 en Guinée, 255 au Liberia, 273 en Sierra Leone et un au Nigeria. «De nombreuses vies sont en danger si on ne parvient pas à stopper l'épidémie d'Ebola dans son élan», a averti lundi le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim. Les financements annoncés par la BM iront à des actions à court terme de soutien médical mais aussi à des actions à long terme de soutien économique, budgétaire et social. L'annonce de cette aide d'urgence a été faite au cours de la première journée d'un sommet Etats-Unis/Afrique qui réunit à Washington les délégations d'une cinquantaine de pays africains, dont 35 présidents. Les pays touchés «sont tous des Etats fragiles (...) qui ont besoin d'une réponse rapide», a souligné Makhtar Diop, vice-président de la BM pour l'Afrique. Le Nigeria, pays le plus peuplé et première économie du continent, est lui aussi frappé. Un médecin de Lagos, qui avait soigné un Libérien mort d'Ebola, a été contaminé par le virus, deuxième cas recensé dans la plus grande ville d'Afrique de l'Ouest. La Guinée, la Sierra Leone et le Liberia tentent toujours d'endiguer l'épidémie.