Le président du Niger Mahamadou Issoufou a déploré hier la situation qui règne en Libye suite aux combats entre les différentes milices rivales, soulignant qu'il était «aux auteurs de la crise de la réparer». «Ceux qui sont à la base de cette situation doivent contribuer à la réparer», a déclaré le président Issoufou, devant la presse à Niamey. Le chef de l'Etat nigérien a en outre déploré que «les puissances étrangères aient décidé seules d'intervenir en Libye sans informer les pays voisins, les premiers à subir les conséquences, dont le Niger», a-t-il dit. «Quand il était question d'intervenir en Libye, on n'était pas au courant, on nous a mis devant le fait accompli, et malheureusement c'est nous qui subissons les conséquences», s'est-il indigné. Aussi, Mahamadou Issoufou a interpellé la communauté internationale qu' «il est urgent que puisse se faire le service après-vente qui n'a pas été fait après la disparition d'El Gueddafi». Le Niger partage avec la Libye une frontière d'environ 200 km avec, de part et d'autre, des populations parlant les mêmes langues, notamment l'arabe, le tamajeck, et le toubou. Lors d'un entretien avec le Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni à Washington en marge du dernier sommet Etats-Unis-Afrique, le président du Niger a affirmé que son pays «ne sera pas une source de nuisance pour la sécurité et la stabilité de la Libye». Il s'est également félicité de l'entrée en fonction de la nouvelle Assemblée nationale libyenne (Parlement), a indiqué jeudi un communiqué du gouvernement nigérien.