«Depuis l'apparition des premiers cas de fièvre aphteuse dans le pays, les vétérinaires inspectent quotidiennement tous les lieux d'abattage», a-t-on souligné. «Mieux vaut prévenir que guérir.» Cette maxime trouve son terrain d'application dans les villes et villages de la partie ouest du pays. A Oran, le marché de bétail de la commune d'El Kerma vient d'être fermé. «La mesure, décidée à titre provisoire, porte dans ses dimensions la sécurisation du cheptel algérien en lui évitant la contamination par la fièvre aphteuse», apprend-on auprès des services de l'inspection vétérinaire d'Oran, ajoutant que «la situation n'a tout de même pas atteint la côte d'alerte étant donné qu'aucun cas de fièvre aphteuse n'a été signalé dans la région d'Oran». Mais, avance-t-on, le ton est à la mobilisation. «30 vétérinaires sont sur le qui-vive», a-t-on expliqué avant de préciser que «ces derniers sont chargés d'inspecter des exploitations d'élevage de bétail, s'informer de la situation prévalant dans la région et sensibiliser les fellahs sur les moyens de lutte contre cette zoonose». Ce n'est pas tout. «Depuis l'apparition des premiers cas de fièvre aphteuse dans l'est et l'ouest du pays, les vétérinaires sont sur le qui-vive en effectuant des inspections quotidiennes à l'abattoir principal de la wilaya d'Oran et aux six lieux d'abattage ouverts à Braya, Gdyel, Aïn Turck, Senia, Boutlélis et Misserghine», a-t-on souligné. A Oran, les services vétérinaires ne se doutent guère de leur mission «accomplie» avec «brio» en vaccinant près de 10.000 vaches durant la période allant d'octobre 2013 à janvier 2014, dont près de 30.000 vaches ont été immunisées le mois de mai dernier. A toutes ces mesures s'ajoutent les campagnes de vaccination des cheptels lancées à travers tout le territoire de la wilaya dans le cadre des mesures exceptionnelles décidées par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural portant sur la lutte contre cette zoonose. La Chambre de l'agriculture, en collaboration avec les services vétérinaires, veille au respect strict des mesures de prévention et de sensibilisation des éleveurs sur les moyens à mettre en oeuvre pour faire face à la fièvre aphteuse. Une rencontre sera organisée à Oued Tlélat au profit des fellahs et éleveurs. Les services de la Gendarmerie nationale se sont mis de la partie en renforçant le contrôle des troupeaux, notamment dans les barrages routiers. «Les éleveurs sont appelés à présenter, lors des contrôles routiers, des documents attestant que les bêtes sont indemnes et ne souffrent d'aucune maladie», apprend-on auprès des responsables locaux de ce corps de sécurité. Les mêmes mesures ont été prises dans la wilaya de Sidi Bel Abbès à commencer par la fermeture des marchés de Sidi Bel Abbès, Sidi Lahcen, Tlegh, Lemtar, Ben Badis et Ras El Ma. Cette décision a été ponctuée par l'interdiction de tout mouvement des bétails estimés à 700.000 ovins et 27.000 bovins. A Mascara, ce sont 2900 vaches qui ont été vaccinées contre la fièvre aphteuse, a-t-on appris auprès de l'inspecteur vétérinaire de la wilaya. Les services vétérinaires ont reçu un quota supplémentaire de vaccins contre cette zoonose dont 3000 doses utilisées en totalité. Un autre quota sera attribué prochainement pour achever cette campagne de rattrapage. Les services vétérinaires ont bénéficié également de 17.000 doses de vaccin antirabique permettant la vaccination, jusqu'à présent, de 12.000 vaches, a précisé la même source ajoutant que «30 vétérinaires sont mobilisés à l'effet d'assumer le suivi des opérations de contrôle et traitement de la fièvre aphteuse». Les vétérinaires ont entamé des campagnes de contrôle et d'inspection des marchés à bestiaux, abattoirs, exploitations agricoles, structures d'élevage de bovins. Aucun cas n'a été relevé dans cette wilaya qui compte 36.000 têtes bovines.