Pourquoi l'Algérie, qui dispose de tant d'atouts et de richesses, offre-t-elle le spectacle d'un pays dont l'économie s'essouffle, incapable de faire face aux problèmes de la pauvreté, de la marginalisation et de l'exclusion sociale, naviguant à vue au gré des échéances électorales? La réponse, selon nos sources au fait de la gestion de la chose publique est que le Chef du gouvernement, M. Ali Benflis, juriste lucide entouré d'économistes de haut niveau, fit le constat suivant: la «Cité» était gérée par ce qu'il convient d'appeler, désormais, «la culture du contentement» mise en oeuvre, depuis, par une élite sociale suprêmement contente de son sort qui domine, aujourd'hui, le processus électoral. Il a été ainsi amené à dénoncer, avec vigueur, les périlleux sous-produits de l'autosatisfaction : le choix de l'action à court terme et de l'inaction, qui constituent un frein à l'investissement et à proposer une autre vision de l'«économie politique» dans la démocratie balbutiante algérienne. A ce propos, nombre d'éclairages sur les nouveaux aspects socio-culturels de l'emploi ont été apportés. Aussi, relier les questions d'emploi et de citoyenneté est, en fin de compte, réenvisager l'économie sous l'angle de la «valeur» pour échapper à une économie très idéologique, qui se pare des vertus de la science. Selon notre source, il en est ainsi pour revoir le système de la fiscalité légère, de la concurrence et de la déréglementation, dont les charmes et les vertus sont souvent exprimés par des légions de plaidoyers. Pour le Chef du gouvernement, M. Ali Benflis, toujours selon nos sources, l'emploi reste sans doute la condition nécessaire d'une existence autonome et d'une bonne intégration socioculturelle, voire politique. En effet, l'Exécutif s'attelle à faire vite et bien pour que le système économique actuel, qui semble incapable de donner une réponse satisfaisante au chômage et à l'exclusion, soit substitué. Dans d'autres articles, nous donnerons des exemples concrets sur les visions du gouvernement Benflis, relatives à l'emploi, l'investissement, la fiscalité, et qui éclaireront sans doute l'opinion sur l'action gouvernementale et les efforts consentis par l'équipe Benflis à exécuter un programme dans des délais très courts et dans des conditions très dures, dans le seul but de faire sortir le pays du marasme économique et l'instauration de l'ordre public dans l'intérêt de la cohésion sociale.