Le projet de la construction du siège d'Air Algérie au coeur des attaques contre le P-DG Depuis 48 heures, la Compagnie aérienne nationale Air Algérie, fait les frais d'une campagne médiatique sans précédent. Des attaques ciblées visent aussi bien la compagnie nationale que son P-DG, Mohamed Salah Boultif, au moment où Air Algérie passe par des moments difficiles depuis le crash du AH 5017 avec l'audition par la gendarmerie des cadres de la compagnie et l'annulation des contrats de Swiftair. A cela s'ajoute le rush de l'été des émigrés et les départs pour la Omra. Tirer sur l'ambulance est une spécialité de certains médias et Air Algérie qui a pour habitude de ne pas trop communiquer sur les polémiques est sortie de sa réserve. Ainsi, selon un communiqué envoyé par la cellule de communication de la compagnie, Air Algérie a indiqué que les annulations des vols et des retards récurrents seraient la conséquence du crash de l'avion de la Switfair, précisant qu'en raison de l'indisponibilité de deux avions prévus dans son programme d'exploitation, due à l'accident survenu au Mali le 24 juillet dernier, et dans l'attente d'approbation des autorités compétentes pour un autre avion, le nombre important de dessertes durant cette saison estivale et de vols engagés pour la clôture de la campagne Omra ont causé d'importantes perturbations dans le programme initial, durant cette période. La Compagnie nationale a souligné qu'elle s'efforce de stabiliser progressivement son programme par l'apport de capacités supplémentaires. Elle ajoute que l'annulation de tous frais supplémentaires, en cas de changement de date de réservation dans la limite des places disponibles et pour des voyages durant la période du 15 août au 15 septembre 2014». Selon le site Algérie1, Air Algérie a retiré de sa flotte aérienne les trois avions restants affrétés auprès de la compagnie charter. Le quatrième aéronef, s'étant crashé le 24 juillet dernier au-dessus du territoire malien. Ce retrait a eu pour effet un chamboulement complet du programme des dessertes, tant au niveau national qu'international. Les conséquences se sont vite fait sentir par des retards dantesques de deux à 14 heures en moyenne, ainsi que des annulations pures et simples sans le moindre avertissement. La chargée de communication de la compagnie Air Algérie, Mounia Bertouche, a justifié dans une déclaration à TSA, ses retards et a déclaré que la réglementation stipule que les passagers doivent être pris en charge au-delà de certaines heures de retard. «Quand on dépasse un certain nombre d'heures, la compagnie prend en charge l'hébergement des passagers dans les hôtels avec lesquels nous avons des accords», explique-t-elle. Celle-ci explique que le crash du AH 5017 a énormément perturbé le programme que la compagnie avait établi en juin. Composée de 42 avions (Airbus, Boeing, ATR), la flotte d'Air Algérie a été renforcée par l'affrètement de quatre appareils en prévision de la saison estivale et du Hadj. En juillet dernier, le MD 83 affrété par Air Algérie, qui se dirigeait de Ouagadougou vers Alger s'écrase au Mali. «On essaie de combler un déficit important. Ce sont la France et l'Espagne où on enregistre une forte demande, qui nous intéressent», précise la responsable de communication de la compagnie nationale. Mais a côté de ses justifications techniques et commerciales se cachent des raisons inavouées, d'un clan qui souhaite la chute du patron de la compagnie aérienne. A qui profite cette crise? Comment expliquer que la presse écrite et les télévisions privées (qui ne bénéficient pas de la manne publicitaire de la compagnie algérienne) n'ont pas été partie prenante dans cette campagne médiatique contre la compagnie aérienne nationale? Ces attaques ne peuvent profiter sur le plan de la concurrence qu'à une compagnie aérienne qui est en pleine crise et qui ne doit sa survie commerciale qu'à son chiffre d'affaires sur les dessertes sur l'Algérie. Une compagnie qui a dû à plusieurs reprises procéder à des licenciements pour maintenir l'équilibre commercial. S'attaquer au pavillon national, alors que l'enquête sur le crash du vol AH 5017 n'est pas bouclée et que les responsabilités ne sont pas fixées, est un geste anti-nationaliste impardonnable. Que se serait-il passé si l'équipage du vol Ouagadougou-Alger était algérien et que l'avion appartenait à Air Algérie? Comme toutes les compagnies aériennes, Air Algérie possède ses insuffisances en matière de management et de gestion, (une gestion qui est devenue difficile à gérer après un crash et en période difficile de l'été.) mais la compétence de ses pilotes et des cadres demeure irréprochable. Il n'y avait qu'à écouter les déclarations des experts dans l'aviation civile qui se sont succédé sur les plateaux de télés françaises, Bfmtv, Itélé ou encore France Télévisions et qui ont tous fait les louanges des pilotes et des commandants de bord d'Air Algérie. Pour les observateurs avertis, ceux qui cherchent des poux à la Compagnie aérienne nationale et à son P-DG, sont les mêmes auteurs du projet avorté pour la construction du nouveau siège d'Air Algérie. En effet, l'actuel P-DG d'Air Algérie avait stoppé la construction du siège de la compagnie confiée à une société canadienne, quand il a découvert que le plan du siège social d'Air Algérie ressemblait étrangement à un hôtel 5 étoiles de Dubaï, avec des cuisines immenses. Le plan avait été confié à un bureau d'études libanais Khatib & Allami. Après avoir résilié le contrat avec les Canadiens, la compagnie aérienne nationale n'a toujours pas réussi à trouver une autre entreprise pour relancer le projet. Pour de nombreux observateurs ce sont les complices de cette vaste arnaque qui seraient derrière cette campagne de dénigrement, de sabotage contre la Compagnie nationale et son premier responsable et qui cherchent à vendre Boultif comme un bouc émissaire, pour le faire éjecter de la compagnie et relancer le projet de la construction du siège d'Air Algérie.