Le problème d'eau potable continue de se poser dans toute son acuité à travers de nombreux quartiers de Constantine. Afin de parer au plus pressé et faire face à l'inexplicable dessèchement des robinets, de nombreux responsables des établissements scolaires, où se déroulent les examens du baccalauréat, ont été obligés d'appeler la Protection civile à la rescousse afin de pouvoir étancher la soif des candidats en ces journées de grande canicule. Il faut dire que la principale cause de l'irrégularité chronique dans l'approvisionnement de la ville en eau potable est connue depuis toujours. Il s'agit des sempiternelles fuites d'eau face auxquelles l'Algérienne des eaux est tout à fait impuissante. A Sidi Mabrouk inférieure, la situation est catastrophique comme d'ailleurs à la cité du 20-Août. Des milliers de mètres cubes transforment chaque jour les rues de ces quartiers en véritables «oueds en crue». Les fuites d'eau ne concernent pas uniquement, hélas, ces quartiers, mais l'ensemble du réseau de distribution qui est défectueux, aussi bien à Bab El Kantara qu'au centre-ville à La Casbah ou dans la périphérie ouest. Les quantités d'eau potable perdues sont estimées à 40 et 50%. Un taux très élevé qui exige des solutions radicales. Les Constantinois attendent toujours la finalisation d'accords avec les entreprises occidentales, canadienne et française qui ont proposé leur savoir-faire et leur haute technologie pour prendre en charge ce problème.