Occupé par le renouvellement de ses structures au niveau de l'APN, le FLN passe au second plan la préparation de son congrès. Prévue pour aujourd'hui, la réunion de la commission nationale de préparation du 8e congrès du parti majoritaire n'aura pas lieu. Elle a été reportée. La préparation du congrès du FLN est ainsi passée au second plan. La commission devait procéder à l'élaboration d'un calendrier pour l'installation des sous-commissions wilayales. «La réunion aura lieu probablement la semaine prochaine» a déclaré hier, le président de l'instance nationale provisoire de la gestion du parti, Abdelkrim Abada. Deux raisons ont motivé ce report selon la direction du parti. Le renouvellement des structures au niveau de l'APN qui se poursuit encore aujourd'hui d'une part, d'autre part, le président de cette même commission, Abdelaziz Belkhadem, est en déplacement à Londres dans le cadre de ses missions de ministre des Affaires étrangères. Cette réunion annoncée à la hâte a été officieusement démentie par certains responsables qui ont animé le mouvement de redressement, deux jours avant qu'elle soit rapportée par l'APS (l'Agence officielle a annoncé hier, la tenue de cette réunion pour aujourd'hui Ndlr). Le report retardera un peu plus la tenue du congrès du FLN, annoncé bien avant l'annulation par la justice des résolutions issues du 8e congrès ainsi que le gel des activités du parti, la date du 8e congrès demeure encore imprécise. «Tout dépendra de l'avancement des travaux de la commission» a affirmé un membre du comité central issue du 7e congrès qui n'exclut pas «la tenue du congrès à la veille du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution». Cette commission mixte, qui regroupe les deux ailes du parti, pour la préparation du 8e congrès du FLN, a été annoncée début juin sous la présidence d'Abdelaziz Belkhadem. Il convient de relever qu'elle est composée de plus de 100 membres tous issus du 7e congrès. «C'est une façon diplomatique de retourner à la légalité du septième congrès puisque le 8e est annulé par la justice», note un membre du comité central. Le compromis trouvé entre les deux ailes du parti est propre au FLN. Il est unique en son genre. Une commission qui jouit de toute la légalité mais élargie aux militants et cadres du parti. Le FLN pousse le compromis plus loin. Il place à la tête de cette commission Abdelaziz Belkhadem qui n'est pas membre du comité central issu du septième congrès. Toute la famille FLN semble satisfaite, du moins dans la forme. «Pour le reste, il y va du dynamisme interne propre à chaque parti» indique, le même membre du comité central. Le résultat est immédiat : c'est la première fois, depuis la dernière élection présidentielle, que le vieux parti évacue dans ces déclarations le qualificatif de «congrès réunificateur». La direction parle tout simplement de «8e congrès». Le ton est à la réconciliation entre les deux ailes antagonistes. La normalisation du parti suit son chemin. Est-ce la fin des hostilités autour de la nouvelle configuration de la direction du parti? Des couacs existent encore en attendant la date officielle du congrès.