Il s'agit d'un deuxième report consécutif qui ne sera pas sans conséquence sur l'organisation du prochain congrès. Le vieux parti ne tiendra pas son congrès à la fin de ce mois, comme avancé par M.Belkhadem. C'est une certitude. L'échéance de sa tenue à la fin du mois d'août demeure une probabilité tout comme celle de son déroulement vers la fin de l'année 2004. La réunion de la commission nationale pour la préparation du 8e congrès est reportée pour la deuxième fois consécutive en raison de l'absence de son président, Abdelaziz Belkhadem, du 6 au 8 juillet. Le chef de la diplomatie algérienne fera le déplacement avec le Président de la République dans la capitale éthiopienne où se tiendront les travaux de la 5e session ordinaire de l'UA. Pour des raisons similaires, les travaux de la commission ont été reportés, le week-end dernier, quand M.Belkhadem s'est rendu à Londres dans le cadre de ses missions diplomatiques. après deux années d'un rude combat politique, les animateurs du mouvement de redressement baissent la cadence. Ils semblent dépassés par les événements. Comme s'ils ne savent plus quoi faire de la peau de l'ours après l'avoir abattu. Ils ont eu gain de cause auprès de la justice qui a annulé le 8e congrès, ils ont contribué à la réélection de M.Bouteflika pour un second mandat, ils ont poussé à la démission successivement l'ex-secrétaire général, Ali Benflis, et le président de l'APN, Krim Younès, ils ont placé Abdelaziz Belkhadem à la tête de la commission de préparation du congrès, Ammar Saidani à la tête de la chambre basse et Layachi Daadoua comme chef du groupe parlementaire et enfin ils ont réussi une réconciliation avec les autres militants mécontents. Tout était fin prêt au point que même la dénomination du congrès a été adoptée. Au vieux parti on ne parle plus de «congrès réunificateur» mais tout simplement du 8e congrès. Cependant, la machine coince. Le principe d'un «congrès de redressement» est une idée relativement vieille. Elle commence à prendre le pli. Elle a été adoptée l'été dernier. Ce faisant, l'échéance, non fixée précisément, a été repoussée à plusieurs reprises. Au moins deux dates ont été annoncées par Abdelaziz Belkhadem. D'une façon presque officielle, le coordonnateur du mouvement de redressement a déclaré que le «congrès réunificateur» se tiendra au lendemain de l'élection présidentielle du 8 avril dernier. Une échéance vague, imprécise. Elle dénote au fait, le manque de tableau de bord clair et une incertitude face aux événements. M.Belkhadem abrège l'échéance et en annonce une deuxième. Tout en restant dans le conditionnel, il a déclaré devant la presse, en mai dernier, que «le 8e congrès du parti pourrait se tenir en juillet prochain». Le congrès du FLN est plongé dans l'opacité totale maintenant que les travaux de la commission chargée de sa préparation sont reportés. Les dates se succèdent et se dépassent et le parti majoritaire n'arrive pas à sortir définitivement de l'auberge. En attendant, ses activités et ses comptes sont gelés jusqu'à ce qu'il se conforme à la justice.