De sévères sanctions doivent être prises afin d'endiguer ce phénomène de violence qui frappe nos stades. Un projectile lancé à partir des tribunes du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, a provoqué la mort du footballeur camerounais Albert Ebossé, dans une enceinte footballistique, pourtant censée répondre aux normes les plus élémentaires, sur le plan sécuritaire. Or, bien avant le tragique drame sus-cité, pendant le match JSK-USMA, plusieurs projectiles avaient été lancés en direction de la main courante, et aussi visé même un caméraman de service, relevant de l'Entv. En d'autres termes plus clairs, bien avant que l'USM Alger n'ajoute ce fameux second but, et qui allait finalement sceller le sort des Canaris locaux, des jets de pierre avaient fait leur apparition, et à chaque fois, parce que des pseudos supporters, et apparemment toujours les mêmes, ont décidé de gâcher un match qui ne répondait plus du tout à leurs attentes. Que des supporters manifestent leur mécontentement, notamment lorsque leur équipe attitrée rate le coche, ou joue mal devant son public, relève d'une logique des plus légitimes. Toutefois, quand des spectateurs bombardent à coup de pierres, et avec n'importe quel projectile, et visent surtout sans discernement n'importe qui, il y a forcément un très grave problème d'ordre sécuritaire. Pour preuve, malgré la présence d'un service d'ordre très présent, et souvent renforcé, autour du stade, et même à l'intérieur, comment ces énergumènes arrivent-ils fréquemment, à se procurer tous ces projectiles, dont l'un a fini par causer un drame sans précédent dans notre football? Comment tous ces pseudos supporters font-ils pour agir de la sorte, au su et au vu même du service d'ordre? L'organisation d'une rencontre de football, est pourtant régie par une feuille de route, au sein de laquelle toutes les parties concernées le jour J, doivent impérativement veiller à la mise en place du moindre détail. Du président du club, en passant par les autorités chargées du maintien de l'ordre public, un match de football, ou bien la moindre rencontre sportive, doit obligatoirement se dérouler sans incidents. De plus, le cahier des charges que doivent désormais appliquer à la lettre tous les clubs qui animent depuis quatre ans le championnat professionnel des Ligues 1 et 2, est pourtant très clair en matière de sécurité. Tous ces stadiers qui ont pour mission majeure d'assurer la sécurité de tous les présents, au cours d'un match, existent-ils réellement aujourd'hui dans la plupart de nos stades de football? Apparemment non, puisqu'ils se comptent sur les doigts d'une seule main. Et ces fameuses caméras de surveillance dont tout le monde parle, à quand verront-elles réellement le jour dans nos stades? A quand surtout de véritables mesures dignes de ce nom, et qui sont souvent restées lettres mortes, malgré la tenue d'une longue série de réunions d'ordre intersectoriel, mais qui ont rarement été suivies de résultats concrets sur le terrain? Où va-t-on exactement de la sorte, quand même le huis clos n'a plus aucun effet, face à des comportements qui ternissent chaque jour plus notre football. Il y a longtemps que l'arsenal répressif de la Ligue nationale de football -LNF- a échoué. Notre sport-roi a atteint le seuil de l'intolérable, et toutes les parties concernées sont désormais gravement interpellées, même au plus haut niveau de l'Etat.