L'opération a touché dix communes dont Bab El Oued, Bologhine, Oued Koriche et Bordj El Kiffan. Après le séisme qui a secoué la capitale le 1er août dernier, l'heure est au rapport. Celui établi par la cellule de crise mise en place par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, juste après la catastrophe pour évaluer les dégâts incombés au vieux bâti, indique l'existence de plus de 4 427 bâtisses touchées à travers 10 communes de la capitale, qui ont nécessité la prise en charge de mesures adéquates, soit un relogement, soit une réhabilitation. D'après le rapport final de cette cellule, composée de représentants du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa) ainsi que des équipes de l'Organisation nationale de contrôle technique des constructions (CTC), il en ressort que depuis le 1er août, les activités des architectes ont débuté avec la coordination des APC et des équipes du CTC, afin de mener une expertise préliminaire sur l'état des bâtisses qui ont été touchées, s'ensuivent après des enquêtes plus approfondies. Les équipes du CTC ont assuré cette tâche qui a concerné 10 communes touchées et cela comme première étape. A savoir les communes de Bab El Oued, Bologhine, Raïs Hamidou, Oued Koriche, Mohamed Belouizdad, Kouba, Hussein Dey, Bordj El Bahri, Bordj El Kiffan et Sidi M'Hamed. L'opération devrait s'étaler sur d'autres communes durant les prochains mois, en tant que deuxième phase de l'opération. Concernant le volet organisationnel de l'opération d'évaluation des dégâts, le ministère de l'Habitat a mobilisé 312 architectes, répartis sur sept équipes. La mission dont ils se sont acquittés a été d'expertiser des habitations ayant été touchées par la catastrophe. Les équipes du CTC, ont quant à elles, mené des enquêtes approfondies pour diagnostiquer le type de dégâts causés. Par ailleurs, 4427 bâtisses ont été diagnostiquées, dont 1412 l'ont été avec la collaboration du CTC, et 2015 autres relevant des offices de promotion et de gestion immobilière (Opgi) qui ont été expertisées à côté des 1000 constructions individuelles, dont certaines à un usage d'habitation. Des propositions ont été formulées par la suite, en attendant l'intervention des autorités locales. D'autre part, le Cnoa a appelé le ministère de l'Habitat à la nécessité de mettre en place une agence nationale de réhabilitation du vieux bâti, tout en renforçant le cursus de formation des architectes algériens en matière d'intervention rapide et de gestion des conséquences des catastrophes naturelles. Dans ce contexte, le Cnoa a souhaité que la cellule mise en place après le séisme soit «permanente afin qu'elle puisse intervenir immédiatement, en cas de catastrophe». Pour rappel, la commune de Bab El Oued a relogé «470 familles logeant dans des bâtiments menaçant ruine», mais il reste toutefois «30 autres à reloger» nous avait indiqué le maire de cette commune, M.Sahbane Othmane.