Le club kabyle secoué par la tragédie Ebossé Le président Hannachi est une fois de plus, profondément convaincu que des personnes malintentionnées veulent à tout prix salir son club et ont mis à profit la mort d'Ebossé pour que la JSK soit sévèrement sanctionnée. Profitant de la marche qu'ils ont organisée avant-hier matin à travers les principales artères de Tizi Ouzou, en hommage au défunt joueur Albert Ebossé, les supporters de la JS Kabylie ont clairement laissé entendre qu'ils refusaient toute forme de sanction contre le club phare du Djurdjura. Pendant que l'individu qui a été l'auteur du geste odieux et criminel, suite auquel l'attaquant camerounais n'est plus de ce monde, court toujours, les inconditionnels des Canaris souhaitent vivement que toute la lumière soit faite sur la mort tragique d'Albert Ebossé. De son côté, Mohamed Mechrara, l'actuel président de la commission de discipline relevant de la Ligue en charge du championnat professionnel, a estimé que la JS Kabylie n'est nullement responsable du décès d'Ebossé, tout en reconnaissant que l'organisation du match JSK-USMA a été des plus catastrophiques, pour ne pas dire totalement défaillante sur le plan sécuritaire. L'ancien président de la défunte LNF, a surtout insisté sur le fait très important, que ni la CAF, encore moins la FIFA, ne peut en aucun cas prendre des sanctions envers le club kabyle. En d'autres termes plus clairs, en cas de sanction à l'encontre de la JSK, elle sera d'ordre interne, et nullement à l'échelle continentale. Il est vrai que dans un premier temps, et pour les besoins de l'enquête en cours diligentée par le ministre de l'Intérieur, et suivie par le procureur de la République auprès du parquet de Tizi Ouzou, le stade du 1er-Novembre est désormais sous scellé. De son côté, Moh Chérif Hannachi n'a pas manqué de déclarer à partir de la France, que dès son retour, il allait dévoiler les quatre vérités sur ce terrible drame, sans précédent dans notre football et qui risque de faire couler beaucoup d'encre au cours des prochains jours. Pour cause, le président Hannachi est une fois de plus, profondément convaincu que des personnes malintentionnées veulent à tout prix salir son club et ont mis à profit la mort tragique du joueur Ebossé pour que la JSK soit sévèrement sanctionnée. Mais toujours selon l'actuel président des Canaris, son club est «intouchable», car il est entouré par des hommes. Quelles seraient donc ces «personnes» auxquels fait allusion Hannachi? Et surtout, quelles autres vérités souhaite dévoiler au grand jour ce dirigeant, dont la plupart des dernières sorties médiatiques en date, ont souvent «choqué» plus d'un observateur? Après avoir incriminé l'arbitre Benouza, Moh Chérif Hannachi s'est par la suite tourné vers l'actuel directeur de l'Opow du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, et qui aurait complètement failli dans sa mission, notamment en laissant traîner un peu partout au niveau de cette enceinte sportive, actuellement en réfection, des tonnes de pierres, pour cause de travaux. Du coup, cet actuel fonctionnaire relevant directement de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou, serait alors le premier responsable à incriminer, surtout si la JSK soutient mordicus avoir pris le soin d'envoyer à la direction de l'Opow sus-citée, une lettre dans laquelle elle avait demandé que le nécessaire soit fait avant le match de triste mémoire. Il est clair que plusieurs graves manquements sur le plan sécuritaire sont apparus le jour de la rencontre JSK-USMA. Maintenant dire ou penser que la JS Kabylie est victime d'un complot, ou d'une nouvelle tentative de déstabilisation de son actuelle équipe dirigeante, à sa tête Moh Chérif Hannachi, relève plutôt d'un énième problème d'ordre interne au sein du club des Genêts. Aujourd'hui, la violence dans les stades a malheureusement atteint son paroxysme un certain 23 août 2014, au point que le gouvernement tenait en son siège, au moment où nous mettions sous presse, un conseil interministériel pour prendre toutes les mesures, devenues incontournables et surtout définitives, selon le ministre des Sports Mohamed Tahmi. L'ampleur atteinte au cours de ces dernières saisons, par la violence dans la plupart de nos stades de football, est effectivement la conséquence du laxisme de toutes les parties et autres acteurs directs du football national. Que les supporters de la JSK manifestent aujourd'hui et même demain peut-être, dans les rues de Tizi Ouzou, c'est leur droit absolu et légitime. Il n'en demeure pas moins que les vrais responsables de cette tragique affaire doivent désormais avoir le courage d'assumer pleinement et sans la moindre esquive, toutes leurs responsabilités. Sinon, le footballeur camerounais Albert Ebossé serait mort pour rien dans un stade de football.