Le ministre de la Justice accompagné de Hamid Grine à leur arrivée à la cour d'Alger Tayeb Louh, le ministre de la Justice, a tenu, hier, sa première conférence de presse en présence de Hamid Grine, son collègue de la Communication et des patrons de la presse, de la radio et la TV. Après un petit repos de récupération et de détente, Tayeb Louh, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a choisi la cour d'Alger au Ruisseau pour tenir sa première conférence de presse du genre devant un parterre garni de journalistes, d'invités d'honneur, tels les directeurs généraux des publications de la radio et des chaînes télé. C'est dire si Louh a de la considération pour ce secteur clé... Il est vrai que depuis le 11 septembre 2014, soit 358 jours après ses débuts à la tête de cet important département ministériel et son axe capital i-e la réforme initiée par le président de la République, Louh s'est attelé à donner un élan dynamique avec la nécessité d'avoir une haute vision des objectifs assignés par la réforme. Même si beaucoup a été fait, le ministre refuse de tomber dans l'autosatisfaction. C'est dans ce sens qu'il a tenu à examiner avec l'ensemble des médias les dernières actions (modernisation - amendement du Code pénal). Les nouveaux textes sont venus cimenter encore plus le cheminement de la réforme. Une réforme qui a vu le staff du ministère être secoué par des soubresauts en vue d'aller de l'avant. Le temps est précieux et donc, il est inutile de tergiverser, de passer son temps à spéculer sur telle ou telle mesure ou d'attendre du ministre qu'il agite sa baguette magique surréaliste pour changer les choses. Non, la vision de la réforme est un tout et tout le monde est concerné. Il faut un programme ambitieux «La réforme est suivie de très près par son initiateur, en l'occurrence, le Premier magistrat du pays. C'est dire la priorité donnée à ce secteur qui a besoin d'un renforcement et la consolidation de la confiance entre la justice et le justiciable. Je le répète: la haute vision que chacun d'entre nous a de la réforme veut qu'il faut constamment veiller à soulager la magistrature et protéger les partenaires de la magistrature» a ajouté le ministre, au cours de son intervention de bienvenue aux nombreux invités dont Hamid Grine, le ministre de la Communication et les journalistes venus couvrir l'événement de la reprise de l'année judiciaire 2012-2014 qui a connu deux pauses en été. Ramadhan 1435 et les congés. Après avoir effectué un tour d'horizon autour des axes revus avec les amendements récemment présentés au Conseil des ministres et devant le Parlement, Louh promet beaucoup de chantiers dont la propriété intellectuelle à protéger. «Le ministère public est tenu d'être là au bon moment pour actionner et poursuivre derrière la police judiciaire qui doit impérativement suivre ou se «terrer». «Nous n'avons pas de choix que d'étaler la loi à la face de ceux qui sont tentés de jouer avec la paix sociale, l'honneur des gens et autres dilapidations de fonds publics...», a lancé le ministre dont la «gibecière» débordait de «chantiers» à lancer avec l'aide de tous. «La coopération internationale en matière de justice a besoin d'un sursaut. C'est pourquoi des amendements sont prévus dans le Code de procédure pénale et l'examen sera soumis aussi aux avocats et les autres partenaires de la magistrature. Passant au point noir que Louh vit depuis exactement 358 jours, demeure l'encochement de dossiers au niveau de la Cour suprême. «La solution ne passe pas forcément par le renfort en moyens humains. Non. Il faut trouver mieux. Nous sommes responsables et devons donc prendre nos responsabilités en allant vers la recherche de solutions modernes qui vont de pair avec ce qui se fait ailleurs dans le monde. La révision de la Constitution a eu elle aussi sa part d'idées. Il faut un programme ambitieux de moderniser encore plus la justice», a articulé Louh qui a ensuite abordé la formation de l'homme en général concerné par la mondialisation du crime organisé. «L'entraide judiciaire est devenue nécessaire!» s'est-il écrié avant d'annoncer «qu'avant octobre 2014, des projets de loi concernant la formation des magistrats et de tous les partenaires de la justice, seront étoffés». La pension alimentaire L'inauguration du premier centre électronique (signature électronique) au niveau du ministère a aussi été annoncée pour bientôt. «La modernisation de la justice est capitale!» a encore déclaré Louh, heureux d'annoncer toutes ces mesures d'avant-garde. L'introduction de moyens d'audition à distance est aussi à l'ordre du jour. Le respect du droit de la défense a aussi été abordé. La routine a été flétrie. Tayeb Louh est venu ce mercredi le coeur plein, décidé à ce que la justice soit forte, indépendante, puissante. Les cinq axes de la réforme ont aussi été débités devant une assistance intéressée; connus, ces axes vont devoir rectifier pas mal d'anomalies. La garde à vue, la formation, la modernisation, le renfort en structures et la réforme des prisons. Les quatre projets adoptés par le dernier Conseil des ministres va en droite ligne avec la femme, l'enfant, la lutte contre la violence faite aux femmes en général, divorcées en particulier. La pension alimentaire est ignorée par les papas, malgré l'existence de lois punissant les coupables de non-paiement de pension alimentaire. Il fallait trouver une voie de sortie et permettre aux enfants issus de foyers brisés de vivre décemment. La caisse nouvellement créée va redresser ce tort causé aux enfants de parents divorcés. La violence conjugale aussi a eu son moment fort, tout comme la violence économique dans la famille. Les peines ont été aggravées dans ce sens. Nous verrons ce que cela va donner pour les enfants mineurs ou les femmes enceintes. Le harcèlement sexuel aussi a été évoqué avec beaucoup de conviction, tout comme les femmes agressées dans la rue. La famille a donc maintenant des balises de protection surtout pour les enfants, ces petits d'hommes de demain. Le droit de la défense va aussi être renforcé avec la présence d'un avocat lors de l'audition préliminaire. L'enfant est d'abord concerné. Viendra le tour des adultes. «Ce sera une première dans notre pays!» sourit Louh, heureux de cette initiative à mettre en branle, surtout qu'il a eu la présence d'esprit de rappeler que l'impulsion donnée au secteur «permettra de replacer plus que jamais, la justice, en tant qu'institution fondamentale de l'Etat, dans son rôle exclusif de garante constitutionnelle de l'exercice des libertés publiques individuelles et collectives, en la dotant de tous les moyens légaux, humains et matériels pour remplir pleinement sa mission et contribuer ainsi à la consolidation» a enchaîné Louh qui révèlera «la révision de l'organisation de la justice administrative en créant quatre tribunaux administratifs régionaux statuant en appel, ainsi que sur le développement des infrastructures judiciaires permettant une meilleure prise en charge du service public». A l'issue de son intervention, l'assistance était plutôt rassurée sur l'avancement de la réforme même, comme le reconnaîtra le ministre, beaucoup reste à réaliser surtout qu'elle est l'affaire de tous. En lançant un vibrant appel à la presse nationale pour un soutien suivi et raisonnable de cette historique action, Louh a clôturé sur un ton optimiste son intervention..