Née en 1990 à Akbou, commune de Béjaïa où elle prépare actuellement un diplôme en master science des textes littéraires français à l'université de cette ville célèbre par la beauté de ses paysages, son histoire, l'invention de la bougie d'où elle tire son nom et surtout ses poètes et ses artistes comme Sabrina Challal. Notre jeune poétesse n'écrit pas, elle invite des mots, leur insuffle une étincelle de vie et ils se mettent à danser... Pour en arriver là, le talent à lui seul s'avère insuffisant. Il a fallu une bonne dose de courage additionnée à d'énormes sacrifices pour concrétiser un aussi noble projet. Nous sommes partis à sa découverte, nous l'avons interrogé pour vous... L'Expression: Question classique, présentez-vous à nos lecteurs. Sabrina Challal: Comme c'est écrit sur la quatrième de couverture du recueil Comme un souffle sur ma nuque à paraître très prochainement aux éditions Lazhari Labter, j'ai 24 ans, je suis étudiante à l'université de Béjaïa où je prépare pour cette année un diplôme de master science des textes littéraires français. Je suis totalement éprise du monde artistique, littéraire et particulièrement poétique. J'espère faire un long bon chemin dans ce monde que je considère mien. Comment vous est venue cette passion de la poésie? J'ai toujours aimé la langue française, c'est une langue qui m'attirait depuis l'enfance. Je me suis très vite intéressée à celle-ci et j'en ai fait une passion. En optant pour des études en littérature, j'ai pu côtoyer de près les merveilles littéraires et la poésie en fait partie. Au début je ne faisais que lire, mais il y a quelques années je me suis mise à écrire; il faut dire que la lecture ne me suffisait plus pour avoir ce frisson littéraire qui semblait être un besoin pour moi. Vous vous revendiquez de la grande Taos Amrouche, expliquez-vous... Taos Amrouche est un exemple de réussite littéraire, une romancière très talentueuse et par-dessus tout une femme à vénérer et à respecter. Son parcours en tant que femme de lettre ne pouvait que m'inspirer. Elle est pour moi un modèle, aux côtés de grands poètes et romanciers tels que Paul Verlaine, Jules Verne où encore Charles Bukowski, qui m'accompagnent dans mes premiers pas. Que représente pour vous la poésie et dans quel cadre poétique vous situez-vous? La poésie est pour moi une autre naissance, je me suis retrouvée, construite et je me suis vu évoluer en ayant la poésie comme appui, je me suis souvent échappée en lisant ou en écrivant quelques vers. Pour ce qui est du cadre poétique je me suis toujours dit que je ne voulais pas me soumettre aux règles de la poésie classique, lyrique, satirique, ou autres... je voulais laisser libre cours à mes envies, à mes délires et c'est ce que j'ai fait.