Bernard Poullain a été cité dans le rapport de la commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, sous la présidence de France Charbonneau. Antonio Accurso, un magnat du secteur de la construction au Québec, a déclaré avoir fait bénéficier son associé, Bernard Poullain, qui lui aurait demandé de lui prêter ce luxueux yacht sur lequel il a invité un cadre de la compagnie Air Algérie à se promener dans la Méditerranée, en pleine négociation sur un contrat entre les deux pays. Bernard Poullain, réagit... L'Expression: Vous avez été cité dans une affaire de corruption concernant l'octroi d'un contrat de construction d'un futur siège pour la compagnie algérienne Air Algérie. Quelle est votre première réaction à cette «accusation»? Bernard Poullain: Je ne comprends pas pourquoi mon nom a été cité. J'ai effectivement séjourné avec ma famille sur ce bateau. Je n'y ai jamais amené la moindre relation professionnelle. J'y étais avec ma famille. Des responsables d'Air Algérie ont été invités sur un yacht appartenant à M. Antonio Accurso pour négocier un contrat. Peut-on connaître de quelles personnalités il s'agit? Je n'ai jamais invité, ni entendu parler d'une invitation des responsables d'Air Algérie sur le bateau de M.Accurso. Et la nature du contrat? Aucune invitation, négociation, discussion n'ayant eu lieu à ma connaissance, je ne vois pas de quel contrat il pourrait s'agir. Vous avez fini par décrocher le projet de construction du nouveau siège de la compagnie algérienne au prix de 83 M d'euros et vous avez entamé sa réalisation. Le projet est aujourd'hui carrément résilié et l'affaire est actuellement en arbitrage international au niveau de la Chambre de commerce de Paris. À quoi est dû ce retournement de situation? Nous avons gagné un appel d'offres, car nous avons présenté la meilleure proposition technique et la moins-disante (83 M d'euros le second soumissionnaire était à 157 M d'euros). Il n'y a aucun lien à établir entre l'erreur de perception de M.Accurso dans son témoignage et l'arbitrage international auquel nous avons eu recours. Nous avons fait une demande en arbitrage international le 26 avril 2013 et le contrat a été résilié par Air Algérie le 4 juin 2013.