Cette décision intervient au moment où le groupe canadien s'est remis à la Cour d'arbitrage international de Paris. Brusque retournement de situation dans le projet de construction du futur siège de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie. Le dossier vient de connaître un nouvel épisode. Le 4 juin dernier, Air Algérie a résilié le contrat avec la société canadienne SMi pour «non-exécution générale, non- achèvement dans les délais et défaillance de l'entrepreneur». et dans lequelSMI réclamait une prolongation du délai et 32 millions d'euros «dus au terme du marché». Alors que la firme canadienne a mis en demeure Air Algérie de lui verser 17,8 millions d'euros pour travaux et matériaux impayés, cette dernière a d'abord refusé puis décidé, unilatéralement, de résilier le contrat. «Air Algérie cherche à mettre la main sur la garantie bancaire de 22,7 millions que la société canadienne a obtenu auprès de la Banque nationale du Québec afin de décrocher le contrat», a rapporté cette semaine la presse canadienne. Le conflit porte sur la construction, non achevée, du nouveau siège social d'Air Algérie à Alger. Le groupe SMI a signé une convention avec son partenaire, Air Algérie, au début de 2011. La valeur provisoire du contrat a été établie à 100 millions de dollars. Une avance de 15% aurait été prévue à titre de garantie d'exécution. La semaine dernière, la firme de génie-conseil montréalaise SM international a déposé une poursuite en cour supérieure à Montréal dans laquelle elle soutient que le bureau d'études libanais Khatib et Alami ne lui a remis la version finale des plans corrigés qu'en mars 2012, soit à une année de l'expiration des délais. Il faut dire que la résilliation a eu lieu suite à la mise en demeure envoyée pour SMI par Air Algérie le 3 juin en la sommant de reprendre les travaux dans moins de 24 heures.«SMI ne pourrait répondre favorablement à une telle demande puisque, il n'y a pas de plans constructibles ni conformes à la réglementation de la Protection civile d'une part et surtout pas de permis de construire mis à jour, puisque il est en effet caduc depuis Janvier 2010», ont soutenu les responsables du groupe canadien. Ce qui demeure incroyable mais vrai c'est q'un projet d'environ 100 millions de dollars naît avec un permis de construire caduc. Mort. Délivré le 29 janvier 2008, le permis de construire dont nous détenons une copie, est bel et bien caduc! La durée de vie d'un permis de construire est de trois ans. C'est la loi algérienne qui le stipule. Caduc depuis janvier 2011, soit il y a plus de deux ans maintenant; le permis de construire n'a subi ni actualisation, ni modification. Pourtant, en 2008 déjà, les services de la Protection civile avaient émis leur avis avec la prescription de transmettre pour approbation de l'ensemble des dossiers techniques (plans et notes de calculs), à savoir le dossier de désenfumage, réseaux incendie et le système de sécurité incendie. Plus grave encore, aujourd'hui, la société canadienne paye pour l'arnaque du bureau d'études libanais, Khatib et Alami. Rompus et aguerris dans le domaine de l'arnaque, les Libanais ne sont pas à leur premier «coup» en Algérie. Une question se pose sérieusement: le P-DG de Air Algérie ainsi que le ministre des Transports, sont-ils vraiment informés du contenu de ce dossier très grave? Vu l'accélération des événements, le conflit devient une affaire d'Etat... Si Air Algérie, le bureau d'études Libanais et sans doute la complicité du Ministère de tutelle à savoir, celui des Transports nous donnent là l'image la plus détestable de la gestion des deniers publics, cet imbroglio judico-financier n'est probablement pas le seul et unique cas. La question serait de savoir quels autres secteurs seraient touchés et à quel niveau? Dans tous les cas de figure, il en résulte qu'il ne suffisait pas d'une aisance financière pour se mettre à l'abri de tels fiascos! La mondialisation, l'ouverture du marché national aux capitaux et investissements étrangers requièrent de nouvelles pratiques et des cadres de travail et de coopération qui ne semblent pas, au regard de ces scandales et d'autres pas totalement maîtrisés!!! Et si ces «couacs «sont l'autre versant de «pots-de-vin» et autres corruptions.Affaire à suivre.