Dire que l'Etoile du Sahel est loin d'être un foudre de guerre, c'est aller trop vite dans la spéculation verbale, puisqu'elle reste la seule équipe à avoir conquis le trophée de la CAF à deux reprises (1995 et 1999) après avoir échoué en finale en 1996 Pour cette première manche, jouée au complexe sportif de Sousse, les Etoiles ont tenté de mettre à profit les bévues défensives des Canaris en axant leur stratégie sur les couloirs. D'ailleurs, le premier but, à l'instar de buts encaissés contre l'Africa-Sport, est venu à la suite d'un débordement sur le flanc droit des protégés de Mouassa - malgré le renforcement au milieu, qui ont laissé les Tuniques rouges mener le bal à leur guise, faute d'un pressing constant sur le porteur du ballon. Spécialistes de cette épreuve créée en 1992, les Tunisiens avaient à coeur de prendre leur revanche après leur élimination en quarts de finale de l'édition précédente par la JSK. Un pari tenu partiellement, en attendant la seconde manche qui se jouera au stade du 5 - Juillet le 23 novembre. Mais d'ici à là les données auront changé, car les Canaris du Djurdjura ont l'habitude de redresser des situations autrement plus compromises même si les statistiques ne plaident nullement en leur faveur. Mais le football n'a jamais été une science exacte. En quatre participations, les Tunisiens ont remporté 20 matches sur 21 joués à domicile, ne concédant qu'une seule défaite. Alors que les Kabyles, qui en sont à leur deuxième participation, n'ont gagné qu'une seule fois en 8 matches joués à l'extérieur. Ils en ont, en effet, perdu 3 et fait match nul à quatre reprises. L'année dernière, la JS Kabylie avait limogé Belayachi quelques jours avant de conquérir cette coupe fan avec les Egyptiens d'Ismalia. L'exemple a, peut-être, inspiré l'Etoile du Sahel qui, le week-end dernier, a limogé son entraîneur Khaled Ben-Sassi, en prétextant de mauvais résultats, pour s'offrir le sacre pour la troisième fois. Maintenant, c'est aux camarades de Nazef - qui retrouvera la compétition continentale à l'occasion du match retour - de démontrer le contraire en s'imposant sur le terrain, car le triomphe est à ce prix. Le but inscrit par Boubrit vaut déjà son pesant d'or à l'image de celui réussi par Bendahmane en terre égyptienne. Espérons que la JS Kabylie, qui a toujours su honorer les couleurs nationales, nous procurera encore d'autres joies en cette soirée ramadanesque.