Le danger n'est pas encore écarté La production céréalière de la campagne 2013/2014 s'est établie à 34 millions de quintaux. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a appelé les citoyens et éleveurs à plus de vigilance dans les marchés à bestiaux qui ont rouvert depuis hier. Fermés depuis la fin du mois de juillet dernier, à cause de l'apparition de la fièvre aphteuse qui a fait que des centaines de vaches ont été abattues, le ministre de l'Agriculture s'est montré prudent par rapport au rétablissement de la situation. «La situation est très sensible. Le rétablissement à la normale pour le fonctionnement des marchés à l'échelle nationale nécessite la mobilisation et la vigilance de tous», a déclaré jeudi dernier, Nouri, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Son département a pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher d'éventuelles apparitions de la fièvre aphteuse dans les marchés à bestiaux qui pourrait, à tout moment, se transmettre au cheptel ovin surtout, afin de passer la fête de l'Aïd El Adha dans les meilleures conditions. Le dernier bilan national de cette épidémie a engendré l'abattage de 5900 têtes bovines atteintes de cette maladie virale qui a provoqué également la mort de 2000 autres bovins. Répondant à la question de l'indemnisation des éleveurs, M.Nouri a affirmé que «l'opération se poursuit. Une autorisation d'indemnisation a été accordée aux éleveurs dont le cheptel a été touché par cette maladie à travers les wilayas». Concernant le foncier agricole, M.Nouri a précisé que le ministère ne tolère pas le détournement des terres agricoles de leur véritable vocation et ce, quelle que soit la partie concernée, aussi bien des citoyens que des organismes publics ou privés. La préservation du foncier agricole est une responsabilité que doivent partager toutes les institutions de l'Etat et la société civile a-t-il ajouté, tout en précisant que le ministère a déféré aux instances judiciaires tous les dossiers relatifs à la violation de l'utilisation des terres agricoles pour punir les contrevenants. Quant à la conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, M.Nouri s'est félicité de la réussite de l'opération, malgré la complexité de certains dossiers. Par ailleurs, le secteur de l'agriculture s'attelle à mettre en place un système informatique reliant l'administration centrale, locale et la Banque de l'Agriculture et du développement rural (Badr) pour la gestion de tous les dossiers qui entrent dans le cadre du soutien agricole. En baisse de 30% par rapport à la saison précédente qui a enregistré 49,1 millions de quintaux, la production céréalière de la campagne 2013/2014 s'est établie à 34 millions de quintaux. Le ministre a expliqué que cette baisse est due aux conditions climatiques caractérisées par un manque de pluviosité. Dépendante des conditions climatiques, la production céréalière ne cesse de reculer ces dernières années. La campagne 2008/2009 a atteint 61,2 millions de quintaux. En 2009/2010, la production a chuté à 45 millions de quintaux puis à 42,45 millions de quintaux en 2010/2011, avant de remonter à 51,2 millions de quintaux en 2011/2012. Interrogé sur la question des importations en blé dur, le ministre de l'Agriculture a indiqué qu' «il y a un cahier des charges à respecter et des organes chargés du contrôle des produits que nous importons. Ne croyez pas que notre pays importe du n'importe quoi», a-t-il dit. C'est dire que l'Algérie va encore gonfler la facture des implorations de blé dur pour les prochains mois.