Il est devenu très difficile pour des journalistes de faire leur métier en France, quand les médias sont contrôlés par les lobbys sionistes ou menacés par des extrémistes. Le chroniqueur Aymeric Caron, l'a appris à ses dépens, après le passage de Bernard-Henri Lévy sur le plateau de On n'est pas couché, l'élégant chroniqueur a reçu des menaces et attiré les foudres des internautes pour avoir bousculé le philosophe avec une question sur le conflit israélo-palestinien. Le chroniqueur est revenu sur les hostilités dont Ghaza a été le théâtre cet été et qui ont provoqué la mort de 2 000 personnes dont 500 enfants. Aymeric Caron a alors demandé à Bernard-Henri Lévy quelle était selon lui la part de responsabilité de la politique de Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien dans le conflit israélo-palestinien. Comme à son habitude, Bernard-Henri Lévy a pointé la responsabilité du Hamas. Même Léa Salamé, la deuxième chroniqueuse dans l'émission a bousculé BHL, en lui demandant de répondre seulement à la question: «Qui a gagné cette guerre?» Devant l'impossibilité de répondre à la question, Léa Salamé a répondu à sa place en disant: «C'est le Hamas qui a gagné.» Une réponse qui a mis dans la gêne l'intellectuel français qui se revendique comme étant un humaniste qui défend toutes les religions. Depuis la diffusion de l'émission, samedi dernier, la vidéo de cet échange un peu vif tourne en boucle sur les réseaux sociaux. La séquence est le prétexte à un échange virulent entre pro-Israéliens et pro-Palestiniens. Suite à cela, Aymeric Caron a été directement menacé. Son numéro de téléphone, son adresse ainsi que celle de ses parents ont été diffusés sur Internet. Selon Le Parisien, la production de On n'est pas couché, s'est décidée à contacter la police en apprenant que les voisins des parents d'Aymeric Caron avaient été dérangés en pleine nuit par des appels téléphoniques menaçants. La police a promis de renforcer la protection d'Aymeric Caron et de ses parents. Le quotidien croit savoir que ces menaces pourraient être l'oeuvre du hacker israélien Ulcan, qui a piraté plusieurs sites cet été dont celui de Rue 89. Dans un autre média, on affirme que les services secrets français sont impuissants face à Ulcan. Car depuis 2006, ils n'ont pas pu arrêter cette personne qui est identifiée comme étant Grégory Chelli, de nationalité franco-israélienne, se faisant appeler Ulcan et se prétendant un ex-membre de la LDJ (Ligue de défense juive). Il s'agit d'une personne ayant visiblement des troubles obsessionnels et agressifs, connu défavorablement des services de police. Ce trentenaire, qui se présente sur les réseaux sociaux comme un «militant sioniste», utilise tous les moyens de communication possibles pour se vanter d'avoir hacké un grand nombre de sites internet tels que Rue 89, par exemple. Les institutions ne sont pas restées les bras croisés, certes, mais au fur et à mesure que Twitter ferme ses comptes, il en crée de nouveaux pour pouvoir s'en prendre à certaines personnes qu'il juge «néfastes». Après qu'il ait été signalé à la Dcri et à la Dgse la sensibilité et l'urgence du dossier, ces derniers ne semblent pas réussir à localiser cet individu qui jette le discrédit sur le niveau de compétence du renseignement intérieur et extérieur français, qui se laisse dépasser par une personne qui n'est finalement qu'un petit délinquant bien organisé avec des compétences informatiques. Pour d'autres observateurs pro-palestiniens, cette personne est laissée en paix par les ser-vices de renseignement français par crainte de représailles du Premier ministre Valls connu pour être proche des lobbys sionistes. [email protected]