Les Américains craignent une éventuelle nouvelle attaque terroriste contre leur pays. La fin de la semaine dernière était importante pour les pays exportateurs du pétrole. Les cours ont, en effet, dépassé, hier matin, la barre des 40 dollars le baril. Les indications brandies dans les différents marchés pétroliers ont suscité moult interrogations quant aux raisons de cette nouvelle hausse. Effectivement, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le prix du baril de brut pour livraison en août a bondi de 1,25 dollar soit 40,10 dollars, alors que sur le London's International Petroleum Exchange, le prix du baril était de 37,42 dollars. Une progression «imprévue», ces chiffres sont contradictoires avec les calculs des analystes qui, depuis quelque temps, tablaient sur une baisse «inévitable» des cours. Après une hausse historique qui, pour rappel, a franchi les 40 dollars, les marchés ont légèrement baissé depuis 4 semaines pour se redresser un peu, par la suite. Ils finissent toutefois la semaine dernière sur une note positive. Mais quelles sont donc les raisons essentielles de cet accroissement qualifié «d'inattendu»? A l'approche des élections présidentielles aux Etats-Unis, les Américains craignent une éventuelle nouvelle attaque terroriste contre les USA. D'ailleurs, le département de la Sécurité intérieure avait mis en garde, jeudi, contre une possible attaque terroriste. Les politiques se focalisent, en effet, sur la situation politique et sécuritaire. Une crainte qui traduit clairement la nette progression, la semaine dernière, des cours du brut. Parallèlement, les Etats importateurs du pétrole, européens et américains surtout, sont également inquiétés par d'éventuelles perturbations dans la production en Russie, en Irak, au Nigeria et dans d'autres pays exportateurs. Au Nigeria, le risque d'un débrayage demeure toujours pesant et ce, si les pourparlers entre les syndicats pétroliers et le gouvernement échouent au sujet de la vente de quatre raffineries déficientes. Autre facteur de hausse des cours selon les analystes, la production pétrolière est en danger en Russie. Explication : le groupe pétrolier russe «Ioukos», qui produit 1,7 MBJ de brut, risque la faillite s'il ne trouve pas, rapidement, un moyen pour rembourser une dette fiscale «colossale» estimée à près de 7 milliards de dollars. Néanmoins, les cours du pétrole, qui progressaient depuis jeudi matin, pourront s'essouffler dans les jours à venir, puisque l'Opep, comme prévu, procédera en août à l'augmentation de sa production. «L'Opep a toujours un engagement pour relever son quota de 500.000 barils par jour en août», a déclaré Yusgiantoro Purnomo, président de l'Opep. Cette décision, a-t-il précisé, intervient pour tenter d'apaiser les cours élevés du brut. Le nouveau quota de l'Opep qui, faut-il le dire, est de l'ordre de 500.000 barils par jour à partir du 1er août, «ne peut pas être révisé» lors de la réunion du 21 juillet à Vienne. Cette rencontre devra par ailleurs trancher la question portant relèvement de sa fourchette de cours. Pour rappel, l'évaluation retenue par l'Opep se fixe, actuellement, entre 22 et 28 dollars le baril.