La réapparition, l'année dernière, de certaines épidémies vont nourrir les soupçons et les inquiétudes du citoyen. A l'entame de la période des grandes canicules, le citoyen est en alerte face à la réapparition des épidémies et des maladies infectieuses. Il y a de quoi s'alarmer, puisque les chiffres recensés ces dernières années montrent des signes d'une croissance continue surtout en matière de toxi-infections et de MTH (maladies à transmission hydrique). La réapparition l'année dernière de certaines épidémies à savoir la conjonctivite et la peste vont nourrir les soupçons et les inquiétudes du citoyen. Pour cette année, les pouvoirs publics ont tendance à mettre en place des mesures «spécifiques». Celles-ci sont axées, indique-t-on auprès du ministère du Commerce, sur le volet portant renforcement du système de contrôle et de surveillance «des chaînes de production, de conservation et de commercialisation» des produits alimentaires. Les services relevant du ministère de la Santé ont retenu, en matière de prévention, l'importance d'approfondir leur concentration sur les «causes d'altération» des denrées alimentaires et les dispositions de prévention prescrites pour parer à toute forme d'intoxication. En termes de production, le département du commerce focalise son attention sur la nécessité de se conformer rigoureusement au processus de fabrication des denrées alimentaires et de veiller à la qualité microbiologique des matières premières. En ce sens, il insiste sur l'exigence de mettre en pratique toutes les actions requises à l'encontre des «commerçants réfractaires». En revanche, parmi les préconisations prêchées, figurent celles relatives au renforcement de l'hygiène alimentaire, au contrôle de la qualité des aliments et aux prélèvements d'échantillons alimentaires. La direction de prévention relevant du ministère de la Santé a, depuis l'entame de la saison, mis en place un dispositif de lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH) et les zoonoses (maladies transmissibles à l'homme par le contact direct avec les animaux ou à travers la consommation de lait cru et autres dérivés contaminés). Les statistiques rendues publiques relèvent que les MTH telles que le choléra, la fièvre typhoïde, l'hépatite virale et la Dysenterie ont connu «une régression significative». Par contre, le même constat indique que les infections causées par les intoxications alimentaires «commencent à prendre une courbe ascendante, voire inquiétante», notamment ces quatre dernières années. Pour éviter les MTH, l'équipe de prévention exerçant au sein du ministère de la Santé a préconisé essentiellement le contrôle des sources d'eau et la multiplication des analyses bactériologiques et physico-chimiques des ressources hydriques. Pour ce qui est des zoonoses et de la lutte contre la tuberculose animale et la rage, les instances du ministère et des wilayas ont recommandé la redynamisation des bureaux communaux d'hygiène publique. En bonne logique, les suggestions par les deux départements, en l'occurrence le ministère du Commerce et celui de la Santé, devront être suivies, a-t-on précisé enfin, par «des mesures rigoureuses» afin de garantir l'application des instructions.