Alors que la saison estivale bat son plein à Oran, les maladies du pauvre font subrepticement leur réapparition dans les quartiers déshérités de la ville, notamment à Sidi El Bachir, une bourgade de 60 000 habitants située à la périphérie est de la wilaya. Selon des sources proches du service de prévention, 27 cas liés à des maladies pathologiques ont été décelés chez des enfants demeurant à Douar Boudjemaâ et haï Bendaoud. Des cas de gale et d'urticaire ont été dépistés parmi les enfants qui ont reçu les premiers soins. “L'approche de l'été nous fait craindre le pire car les maladies pathogènes redoublent d'intensité durant cette partie de l'année”, affirme un responsable d'un dispensaire à Sidi El Bachir. Selon des médecins en milieu scolaire, ces maladies sont dues à l'absence d'une politique sanitaire claire et au manque de sensibilisation des parents qui vivent dans des conditions difficiles. “La mauvaise qualité de l'eau puisée directement des puits généralement infectés et la prolifération d'animaux nuisibles sont les vecteurs par excellence des épidémies à transmission rapide.” Au niveau du service infectieux de l'hôpital d'Oran, 2 cas de méningite ont été enregistrés chez des enfants âgés respectivement de 9 et 13 ans. B. GHRISSI