La Tunisie, qui a récemment fait état de «menaces terroristes sérieuses» à l'approche des élections prévues fin octobre, a décidé de relever le niveau d'alerte sur l'ensemble de son territoire, en particulier dans les régions frontalières. Les autorités ont également annoncé la mort de deux terroristes présumés dans des heurts avec les forces de l'ordre dans le centre-ouest du pays. Le Premier ministre Mehdi Jomaa a indiqué mardi soir dans un communiqué avoir décidé de «lever le degré de vigilance et de préparation pour protéger les frontières et traquer la contrebande d'armes et l'infiltration de groupes terroristes». Il a aussi décidé de «lever le degré de vigilance sécuritaire sur tout le territoire, en particulier dans les régions frontalières, et de demander à l'armée d'intervenir dans les zones urbaines si nécessaire». Les autorités tunisiennes ont fait état à plusieurs reprises ces dernières semaines de «menaces terroristes sérieuses» à l'approche des élections législatives et présidentielle, respectivement prévues les 26 octobre et 23 novembre. Fin août, le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou avait annoncé «l'unification des efforts des ministères de l'Intérieur et de la Défense, en particulier dans les zones de tension aux frontières avec l'Algérie où se trouvent les fiefs des terroristes». Hier, les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont annoncé dans un communiqué la mort dans la nuit de deux «terroristes» dans des heurts avec une patrouille commune de l'armée et de la Garde nationale (gendarmerie) dans le gouvernorat de Kasserine (centre-ouest)