Cette nouvelle opération d'assainissement organique est suscitée par la déposition de Belkhadem. Rien ne va plus au parti majoritaire. Le FLN passe actuellement par une situation politique totalement bloquée. Les deux tendances se disputent ardemment le contrôle de cet appareil et outil de guerre électoral. Le véritable enjeu de cette bataille autour de ce tremplin, reste aussi bien le prochain congrès, que l'échéance prochaine de l'investiture suprême de 2019. Les répliques causées par le limogeage de l'ex-chef de gouvernement, ancien secrétaire général du FLN, demeurant toujours «membre du CC», dixit Saâdani, se font durement peser sur l'équilibre critique du vieux parti. En fait, selon certaines indiscrétions, le parti majoritaire se dirige inéluctablement, vers la tenue d' une session extraordinaire du comité central pour valider notamment la nouvelle composante du bureau politique. Cinq membres du BP dont, Mohamed Alioui, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), le chargé de la communication du parti, Saïd Bouhedja ainsi que Abdelkader Zehali député de Tipasa, se sont retrouvés dans le collimateur de l'homme fort du parti, Amar Saâdani. Ces membres mis en cause devront céder leurs places pour d'autres dans le cadre de cette opération d'assainissement organique suscitée par la déposition de Belkhadem. Il sera également question lors de ladite session, d'approuver l'installation des commissions locales de préparation du 10e congrès prévue durant le premier trimestre 2015. Amar Saâdani qui a eu maille à partir avec la justice française, semble perdre de son influence et du coup, solliciter une protection synonyme d'une nomination officielle lui garantissant l'immunité. «Celui qui s'appuie sur Saâdani risque de se retrouver orphelin», a laissé entendre le patron du FLN, en marge de la toute dernière rencontre du BP. Selon certaines sources, le courant ne passe plus entre le secrétaire général du parti et les membres du bureau politique. Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, Allag et d'autres se trouvent ainsi dans le collimateur de Saâdani lequel fait de la purge, son unique stratégie. Après avoir mis les partisans de Belkhadem dans le collimateur de la commission de discipline. Par ailleurs, selon une source bien informée, Belkhadem qui se voit toujours candidat à la présidence de 2019, aurait confié à ses pairs islamistes de l'opposition qu'il avait rencontrés récemment à Boumerdès, qu'il y aurait une élection présidentielle anticipée. Par conséquent, les islamistes à leur tête le MSP, insistent bruyamment à propos de leur retour aux instances de la chambre basse du Parlement. Alors que l'opposition tente de serrer ses rangs, Amar Saâdani lui, a lancé un nouvel appel pour prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution menées par Ahmed Ouyahia. Enfin, «l'élimination» de Belkhadem renseigne sur les rapports tendus entre les différentes parties au pouvoir, estiment certains observateurs. Pour rappel, Belkhadem a la qualité de membre du comité central depuis avril 2010. Et conformément aux statut et règlements régissant le FLN, il a la garantie de préserver cette qualité, jusqu'au prochain congrès prévu durant le premier trimestre 2015