Une organisation terroriste pire qu'Al Qaîda En signant son premier acte terroriste par l'exécution d'un ressortissant français, Daesh n'a fait que garantir le retour de la thèse du «tout-sécuritaire en Algérie». Un fait qui faisait craindre les services de sécurité depuis la naissance de cette hydre tentaculaire le 29 juin 2014, proclamant un Etat islamique depuis le Moyen-Orient jusqu'en Afrique du Nord. Possédant une banque de données, les services de sécurité avaient pourtant averti dans leurs rapports sur cette croisade qui n'obéit plus à une idéologie religieuse comme on cherche à le faire croire, mais à une conception qui relève d'une «finance internationale de mercenaires en dollar», lesquels traduisent sur le terrain un plan d'action visant dans sa globalité à détruire tous les pays arabes après avoir accablé le peu d'espoir qui restait pour ériger une unité arabe par l'infiltration de sa Ligue conçue pour rapprocher ceux-là même. Bien imprégnées du contexte sécuritaire, nos sources sont affirmatives en ce qui concerne la puissance de Daesh dont le noyau dur n'est certainement pas amarré au niveau des frontières Est où Sud, mais au centre de l'Algérie. Nos sources sont autant convaincues par une recrudescence d'actes terroristes: attentats et kidnappings dans cette zone sous contrôle du sinistre Gouri Abdel Malek, même du temps où il était émir de cette zone sous l'aile d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Cet ancien berger était présenté comme un allié indéfectible d'Abdel Malek Droukdel jusqu'au jour où il annonce son allégeance à Daesh par la création d'une branche au Maghreb «Jund El Khilafa». S'adonnant à une totale désobéissance à l'égard de son ancien chef désormais lâché sur tous les plans, Gouri Abdel Malek qui avait été à l'origine de l'embuscade de Tizi Ouzou entraînant la mort de 14 soldats, représente «la nouvelle génération de terroristes en Algérie». Il répond au profil parfait de mercenaire idéal pour Daesh, celui-là même est appelé à exercer son influence sur les nouvelles recrues par des subventions financières en dollar maintenant qu'il va forcement bénéficier d'un soutien, aussi bien matériel, logistique que financier, de certains pays du Golf, contrairement au chef d'Al Qaîda au Maghreb islamique complètement isolé. Traqué par les frappes de l'ANP et mis à l'écart par ses pairs d'hier, Droukdel, cet irréductible ne peut même pas bénéficier du processus de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale à cause de ses nombreux crimes. C'est dire que la conjoncture imposée par Daesh a entièrement remis en question le plan international de la lutte antiterroriste. La Syrie, l'Irak qui ont vu la naissance de Daesh en 2006 déjà sous la coupe d'Al Qaîda, la Libye ou encore la Tunisie, ne sont pas les seuls pays dans le collimateur de la nébuleuse, celle-ci a braqué son arme contre l'Algérie, l'unique pays qui avait bien avant le 11 septembre 2001, démasqué Al Qaîda et le terrorisme transnational, et qui vient de dévoiler les visées réelles de Daesh devenu le nouveau mot d'ordre mondial pour une certaine jeunesse ayant perdu ses repères tissant des accointances avec le milieu terroriste. Les affres du GIA, Gspc où Al Qaîda, n'évoquent que de vagues souvenirs face au programme dévastateur et subversif de Daesh. Nos sources étaient même en traîn de dire que cette hydre criminelle considère l'Algérie comme l'une de ses principales cibles, au même titre que la Grande Bretagne qui avait longtemps défendu le GIA à l'époque, en lui offrant même un espace pour la collecte de fonds en initiant une caisse «help GIA», la France mais aussi les USA deux pays qui avaient sans réserve appuyé la nébuleuse contre la Syrie. Une information d'ailleurs confirmée par les autorités irakiennes qui détiennent des renseignements dans ce sens. Le plan d'action auquel répond Daesh était préparé depuis les années 1990 avec l'avènement du terrorisme en Algérie au lendemain où l'on a reconnu l'Etat palestinien. Tous les pays ayant suivi l'Algérie dans son approche seront inquiétés par l'insécurité et l'instabilité. Epargnée jusque-là du printemps arabe, l'Algérie était pourtant dans la ligne du mire. Dans une publication de L'Expression «Moscou avertit Alger» reprise hier par plusieurs sites, notamment le Grand Soir, ou Egalité et Réconciliation, suite à l'assassinat du ressortissant français, avertissait sur le complot qui se dessine contre l'Algérie. Ce retour en arrière ne fait que rappeler ce que l'Algérie connaissait déjà et ce que Moscou a mis en exergue. Nos sources ont réitéré leurs mises en garde avertissant sur un retour d'attaques terroristes dans la zone où sévit Gouri et ses fideles.