Daesh, un groupe sanguinaire sans foi ni loi Il prévoit de s'implanter au Maghreb par la création d'un califat sur le territoire libyen frontalier avec la Tunisie et l'Algérie. Sommes-nous en mesure de confirmer qu'une interconnexion a été conçue entre l'organisation criminelle Daesh et Al Qaîda au Maghreb islamique? Le chef présumé de cette dernière, Abdelmalek Droukdel, acceptera-t-il de céder sa place au calife de Daesh, Abou Bakr El Baghdadi? Que devient Al Qaîda dirigée par le tristement célèbre Ayman Al Zawahiri? Ce qui est sûr, la branche d'Al Qaîda au Maghreb a annoncé comme rapporté dans nos précédentes éditions son soutien inconditionnel à l'Etat Islamique l'acronyme de Daech, tout en reprochant aux filiales d'Al Qaîda de ne pas avoir exprimé leur soutien officiellement à la néo-organisation terroriste mondiale. Ainsi et malgré la divergence née entre la composante multinationale d'Al Qaîda au Maghreb islamique et son présumé chef, Abdelmalek Droukdel qui refuse un concurrent dans sa prétendue zone suite au plan d'expansion de Daech vers l'Afrique, la néo-organisation tentaculaire s'impose a priori comme le nouveau leader du djihad au Nord de l'Afrique. L'objectif de la nébuleuse tend à changer les frontières du monde arabo-musulman, dont la Libye, la Tunisie et l'Algérie. Ce mouvement destructeur connu pour sa bestialité, qui active en Syrie et contrôle les deux tiers du nord de l'Irak, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En effet, son projet subversif prévoit de s'implanter au Maghreb par la création d'un califat sur le territoire libyen frontalier avec la Tunisie et l'Algérie. Des sources très bien informées confient qu'une unification des rangs d'Ansar Charia et Al Qaîda au Maghreb islamique a été fécondée dans ce sens afin de faciliter l'installation d'un Etat islamique. Ce sont, à l'évidence, les membres de Daesh d'origine maghrébine qui accomplissent cette mission d'où les inquiétudes de l'Armée nationale populaire qui a établi des rapports avertissant sur des infiltrations de ces éléments en Algérie dans le but de mettre au point les contours d'un tel projet. Et d'où d'ailleurs, rapportent les médias tunisiens, «l'intensification des activités diplomatiques des pays de la région pour venir à la rescousse des autorités régulières de la Libye en pleine crise. Laquelle ne manquera pas d'accélérer cette «entente» entre ces groupes armés terroristes. Ils veulent précéder la mise en oeuvre des mesures arrêtées par l'Egypte, l'Algérie et la Tunisie visant à «fournir des armes à l'armée libyenne». Cela intervient au moment où la scène internationale reste absorbée par la conjoncture en Syrie et en Irak où la néo-organisation ne cesse de surprendre la planète par ses actes de barbarie rappelant le danger du terrorisme sur le monde. Daesh, considéré comme une menace interne à la Syrie jusqu'à une date récente, se transforme soudainement en un péril transnational qui affecte de plus en plus de pays, menaçant même l'Occident. Nos sources ne cachent pas que les alliances tissées entre les groupes armés sous la coupe de Daesh, que ce soit dans les pays sahélo-sahariens, en Afrique de l'Ouest, au Maghreb, en Somalie, au Proche-Orient ou en Asie du Sud, visent une unification des rangs dont le seul chef sera El Baghdadi. Ceux-là mêmes, d'un instinct destructeur jouissent d'une grande complicité de certains pays du Golfe. Leur unique moyen de communication reste la violence nourrie par l'idéologie wahhabite. C'est une menace pour la stabilité de nombreux pays dans le monde. Que ce soit Al Qaîda et ses affiliés, Daesh, Boko Haram ou autre organisation qui s'adonne à la violence, le but est le même, visant l'installation d'un Etat Islamique. Après 2001, 2014 représente la pire des crises sécuritaires d'où la nécessité d'une lutte antiterroriste coordonnée sans condition au préalable contre ces groupes qui se sont étendus sous l'apport du discours politique et médiatique occidental qui donnera plus d'ampleur au phénomène. Mais pas seulement, puisque l'instrumentalisation de la lutte antiterroriste par des pays qui respirent encore l'impérialisme contribuera à alimenter les organisations terroristes.