Une violence choquante a marqué le match entre Béni Thour et Boukadir Cette 5e journée de Ligue 1 Mobilis a été caractérisée par de nombreuses erreurs d'arbitrage, mais aussi par des violences sur et en dehors du terrain. Décidément, notre corps arbitral national actuel qui officie les matchs du championnat de Ligue 1, n'arrête pas d'être mis à l'index par beaucoup d'entraîneurs et non des moindres. Pis encore matière de violence dans nos stades de football, vendredi dernier à Rouissat, le match CR Béni Thour- Chabab Boukadir a été marqué par de graves événements au cours desquels l'arbitre de ladite rencontre a été carrément agressé pour ne pas dire lynché par les joueurs de l'équipe visiteuse, visiblement mécontents d'avoir perdu la partie suite à un penalty accordé au club n°1 de Ouargla. La mort tragique du footballeur camerounais Albert Ebossé n'a malheureusement pas donné matière à réfléchir pour certains de nos concitoyens qui continuent d'agir de la sorte, alors que cette maudite violence a atteint chez nous l'intolérable, le 23 août dernier. Pour preuve, lors du match derby USMA-USMH, tout le monde a vu en direct sur le petit écran le projectile lancé des tribunes et qui a touché le joueur usmiste Meftah. Encore des énergumènes qui continuent de se déplacer au stade pour perpétuer des comportements qu'il va falloir bannir une fois pour toutes, par tous les moyens. Pour corser le tout, beaucoup d'arbitres ont réellement perdu tout crédit, et toute confiance, tant ce poste est constamment décrié de partout. Une situation de plus en plus déplorable et qui se répète chaque week-end, d'autant plus que certains arbitres désignés par la nouvelle commission fédérale d'arbitrage (CFA), ne font plus du tout l'unanimité autour d'eux. Cela ne relève nullement d'un problème de malhonnêteté, mais bien de cette manière avec laquelle certains de nos arbitres officient actuellement. Il y a aujourd'hui un très grave problème de capital confiance entre nos arbitres et la plupart des clubs, ce qui ouvre la voie à des accusations sans fin, portées à l'encontre de ce corps. Quand certains arbitres commettent désormais, et de manière récurrente, trop d'erreurs d'arbitrage, comme cela a encore été le cas, au cours de ce dernier week-end, certains entraîneurs ne peuvent plus s'empêcher aujourd'hui de se taire. En effets, plusieurs techniciens étrangers dont la plupart sont de nationalité française, qui drivent actuellement plusieurs clubs de Ligue 1, ne cessent de monter à leur tour au créneau pour se plaindre de l'arbitrage, en des termes sans équivoque. Si le MCA crie une fois de plus au scandale, via son joueur Gourmi, et peste contre l'arbitre qui a dirigé avant-hier soir la rencontre MO Béjaïa- Mouloudia d'Alger ou bien pourquoi l'USMA est complètement remontée et furieuse contre celui qui a dirigé son dernier match derby perdu face à l'USM El Harrach, sans omettre de citer le nouveau profond mécontentement du coach Garzitto, il ne faut plus s'étonner si d'autres dérapages verbaux peuvent se produire à l'avenir. Lorsque Garzitto déclare haut et fort qu'avec un tel arbitrage actuel, il est impossible d'aller de l'avant, ou bien que son compatriote de l'USM Alger est désormais profondément convaincu qu'une cabale est menée contre son équipe, il y a forcément quelque part une tranche de vérité que certains responsables actuels ont réellement du mal à accepter. A quoi bon convoquer à chaque fois certains entraîneurs devant une commission de discipline, si ces derniers dénoncent de vive voix un problème d'arbitrage devenu de plus en plus criant et qui continue de faire des siennes. Il est clair que beaucoup de nos arbitres peinent aujourd'hui à se faire respecter ou bien éprouvent énormément de mal à gagner la confiance de tous, notamment dans un environnement complètement pourri. Il n'en demeure pas moins que certains hommes en noir se sont avérés de très piètres sifflets. Autant l'erreur est humaine en matière d'arbitrage, autant il faut aussi savoir mettre le holà à trop d'anomalies qui ne font que précipiter notre sport roi dans la confusion et surtout dans une atmosphère générale devenue aujourd'hui de plus en plus nauséabonde où règne désormais partout la suspicion. Quand un président de club se permet de déclarer le plus normalement du monde, être en possession d'une liste d'arbitres à bannir, ou qu'un juge de touche international ait été contraint de dévoiler publiquement de très graves faits, selon ses dires, l'arbitrage algérien actuel est tout simplement devenu victime de ses propres faiblesses dont certaines ont pris de l'ampleur tous les week-ends.