Les prix du pétrole évoluaient au-dessus de l'équilibre mardi à New York en début d'échanges, tentant de se stabiliser à la veille d'un rapport hebdomadaire très attendu sur les stocks de brut aux Etats-Unis, le premier consommateur d'or noir au monde. Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre grignotait 14 cents, à 94,71 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après une ouverture en légère baisse. "Tout le monde attend la publication des statistiques sur les réserves de brut (mercredi) et les premières données de (la fédération professionnelle) API ce soir", a relevé Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion. L'API publie traditionnellement ses propres chiffres sur les stocks de brut à la veille de celui du département américain de l'Energie (DoE). "Tout signe de recul des réserves et d'une nouvelle baisse des importations", signes d'une plus grande demande pour le brut et les produits raffinés américains, "sera reçu avec enthousiasme par le marché", a-t-il estimé. Le DoE avait fait part la semaine dernière d'un plongeon inattendu des stocks de plus de 4 millions de barils et d'un recul des importations à leur plus bas niveau depuis la mi-mai. L'offre reste cependant abondante dans le pays, puisque les Etats-Unis ont atteint à la mi-septembre un nouveau record de production depuis mars 1986, avec quelque 8,867 millions de barils par jour (mbj). Les investisseurs digéraient aussi mardi l'annonce d'une stabilisation de la production manufacturière chinoise en septembre, confirmant des craintes d'essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale. L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC s'est établi pour septembre à 50,2, exactement au même niveau qu'en août, chez le deuxième consommateur de brut de la planète. C'est une forte révision en baisse par rapport à l'indice provisoire de 50,5 dévoilé le 23 septembre par HSBC. Les courtiers surveillaient aussi l'évolution du dollar qui se renforçait encore en début de semaine. Le billet vert a atteint un plus haut niveau depuis deux ans face à l'euro mardi et restait proche de ses plus hauts en six ans face au yen. Le renforcement du billet vert rend les matières premières libellées dans la monnaie américaine plus onéreuses, et moins attractives, pour les investisseurs munis d'autres devises.