Les contrats à terme sur le pétrole brut étaient en légère baisse hier , alors que le marché attendait les données hebdomadaires du département américain de l'Energie sur les stocks de brut. A 12h30, le contrat de septembre sur le Brent cédait 19 cents sur l'ICE, à 75,94 dollars le baril, sur fond de dépréciation de l'euro face au dollar. Le contrat de septembre coté au Nymex reculait quant à lui de 25 cents, à 77,25 dollars le baril. Les prix de l'or noir ont nettement fléchi mardi après-midi, après la publication d'un indice de confiance des ménages américains en baisse, et l'annonce par l'American Petroleum Institute d'une augmentation inattendue de 3,1 millions de barils des stocks de pétrole. "Cette déprime des consommateurs renforce notre conviction que, à l'opposé de tous les commentaires rassurants, les données macroéconomiques montrent bien que le chemin pour la reprise économique sera encore fort long", commentait Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix. Alors que les cours ont lâché près de 1,50 dollar mardi, "les estimations des stocks américains publiées mardi soir par (la fédération professionnelle) American Petroleum Institute (API) n'étaient pas de nature à soutenir le marché", observait de son côté David Hart, analyste chez Westhouse. Les chiffres hebdomadaires de l'API ont ainsi fait état d'un bond de 3,1 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis, de 900.000 barils de celles d'essences et de 400.000 barils des produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage). Cette hausse anticipée par l'API est "inattendue, car on escompte plutôt un recul après les suspensions de production (dans le golfe du Mexique) à l'approche de la tempête Bonnie", soulignent les analystes de JBC Energy, selon qui "la direction du marché se précisera après les chiffres officiels." Les chiffres de l'API donnent une première indication au marché avant la publication mercredi des réserves officielles américaines par le département de l'Energie (DoE). Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipaient au contraire une baisse de 1,4 million de barils des stocks de brut, mais une hausse de 600.000 barils de ceux d'essence et de 1,9 million de barils pour les produits distillés. L'affaiblissement de la monnaie américaine, qui continuait de reculer mercredi face à l'euro, pouvait cependant apporter quelque soutien aux achats de pétrole, libellés en dollar, les rendant plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.