Le cinéma italien est à la une cette semaine et ce, jusqu'au 2 octobre à Alger, à la Cinémathèque algérienne ensuite dans les autres cinémathèques du pays avec une programmation conçue sous le signe, d'une part, de la redécouverte du cinéma italien propre de la tradition de la commedia à l'italienne avec un magnifique Nino Manfredi et, d'autre part, de la promotion du nouveau cinéma italien avec la sélection de trois titres sortis en 2012. L'Institut culturel italien rend hommage à un grand artiste, Nino Manfredi, pour le dixième anniversaire de sa mort (4 juin 2004). Acteur, scénariste et réalisateur, Manfredi fait partie des géants du cinéma italien avec Sordi, Tognazzi, Gassman et Mastroianni. il a interprété plus de 90 rôles pour le cinéma, dirigé trois films, écrit 12 scenarios et fait beaucoup de théâtre avec toujours un style et un caractère propre à lui, incarnant dans la vie et sur scène un homme simple, très ouvert envers les autres, sympathique. Dans cet hommage, sont présentés quatre films réalisés entre les 1960/1970 et avec, parmi les autres, l'inoubliable Pain et chocolat de Franco Brusati, Affreux, sales et méchants de Ettore Scola, un de ses réalisateurs préférés avec qui il avait tourné, C'eravamo Canto Amati, en 1974; la séance d'ouverture a présenté un film de Nenni Loy, un autre grand réalisateur aimé de Nino Manfredi, Jeux d'adultes (Il padre di famiglia). Le Nouveau cinéma italien présente trois films Une journée à Rome de Francesca Comencini, Fille du réalisateur Luigi, Sole dentro de Paolo Bianchini et Padroni di casa de Edoardo Gabbriellini. Trois films et trois thématiques différentes. La jeunesse d'aujourd'hui, victime d'un système basé sur le pouvoir et l'argent facile, sans scrupules est la protagoniste d'une journée à Rome tandis qu'une certaine? réalité italienne encore tourmentée par ses fantasmes, ses tabous et stéréotypes est racontée avec un final digne des plus grands classiques noir dans Padroni di casa. Un regard à part mérite le film du réalisateur Bianchini ll sole dentro qui est inspiré par un fait réel arrivé en 1999 à deux enfants guinéens, Yaguine et Fade, qui trouvent la mort cachés dans le train d'atterrissage d'un avion pour se rendre à Bruxelles afin de remettre une lettre en main propre aux Excellences membres et responsables de l'Europe. Mais à l'histoire vraie se mêle l'histoire inventée par le réalisateur. C'est l'histoire de Thabo, un jeune Africain amené en Italie par un dénicheur de talents qui espère le «vendre» à un club de football important. Toutefois, le gamin déçoit et il est abandonné au bord d'une route. Rocco était son ami au centre de Fol-si-nation. Il rejoint Thabo et tous les deux se mettent en route vers son village, quelque part en Afrique. Bianchini, nommé ambassadeur de l'Unicef, est reconnu pour son engagement en faveur de l'enfance et de ses droits. Projections tous les jours de dimanche à jeudi à 13h30 et à 18h à la Cinémathèque algérienne, 26 rue Larbi Ben M'hidi-Alger.