Les militants du mouvement de redressement qui avaient juré d'investir le siège de la mouhafadha d'Oran ont échoué, hier, dans leur tentative d'accéder aux lieux. Ces derniers, qui avait répondu à un appel d'une des trois tendances qui se disputent la paternité du mouvement dans la capitale de l'Ouest, s'étaient rassemblés tôt le matin en face du siège de la mouhafadha, fermé depuis les dernières présidentielles. Ils entendaient par leur coup de force chasser l'ancien coordinateur qui avait démissionné de son poste après son élection à la tête de l'APW d'Oran et installer un nouveau comité chargé de la direction des affaires du parti. Les contestataires voulaient par ce geste barrer la route à ceux qu'ils qualifient de représentants de l'aile déviationniste qui avaient ouvertement soutenu la candidature d'Ali Benflis et fait campagne contre la présidente de la République. «Ce sont eux qui tiennent les rênes du mouvement de redressement à Oran. Ils sont revenus par la grâce d'un directoire installé au lendemain de la défaite de l'ancien secrétaire général. Aujourd'hui, ils se retrouvent chargés de préparer les listes de délégués pour le congrès réunificateur. Nous sommes contre leur retour et notre action d'aujourd'hui ne sera pas la dernière car nous n'allons pas rester les bras croisés devant les dangers qui guettent le parti», dira un militant du mouvement, tendance Abid. Ils étaient près d'une centaine à se rassembler en réponse à l'appel lancé par des militants du mouvement. Mais en constatant l'absence des initiateurs de l'appel, ils se sont dispersés dans le calme en promettant de revenir les prochains jours pour chasser ceux qu'ils ont qualifiés d'indus représentants du mouvement (le directoire ndlr) et installer une commission qui aura la double charge: préparer l'opération élection des délégués pour le congrès réunificateur et gérer les affaires courantes du parti à Oran. «Nous avons été trahis, mais nous reviendrons dans les prochains jours pour purifier les rangs du parti de tous ceux qui ont dévié de sa ligne» diront des militants du mouvement de redressement. Le FLN a failli hier revivre l'épisode des dobermans à Mostaganem, la raison a fini par prendre le dessus. Mais, jusqu'à quand reportera-t-on le round final pour départager tous ceux qui se disputent la représentativité du mouvement de redressement dans la capitale de l'Ouest?